Lorsque le matin, un parent dépose son enfant à l’école, il s’attend à le laisser dans un environnement sécuritaire et favorable à l’apprentissage et au jeu, entouré d’adultes responsables et d’enseignants veillant à son bien-être.
Les parents ne s’attendent pas à ce que leur enfant, s’il se comporte mal, soit placé seul, pendant des heures, dans une pièce plus petite qu’une cellule de prison.
Toutefois, c’est bien la scène à laquelle la mère Connie Ramstad a été confrontée lorsqu’elle est arrivée à l’école élémentaire pour chercher sa fille, Alegra.
L’histoire débute à l’école élémentaire de Rock Ridge, dans l’État du Colorado, aux États-Unis, lorsque la fille de Connie, Alegra, qui avait 8 ans à l’époque, a eu une altercation avec une autre élève. Selon Connie, cela faisait environ un an que sa fille se faisait intimider par cette dernière.
Alegra en avait assez de l’intimidation et a dit à l’autre enfant : « Pourquoi es-tu méchante avec moi ? Arrête d’être méchante avec moi, ou je vais le dire à ma mère », a rapporté KGMH à Denver. L’autre enfant aurait rapporté à l’enseignante qu’Alegra l’avait « menacée ».
Il n’est pas clair si un enseignant était présent pendant ce conflit, mais le résultat a été qu’Alegra a été envoyée en « retenue » en raison de la menace présumée. Toutefois, c’est surtout ce qui s’est passé ensuite qui a rendu Connie Ramstad si en colère.
Quand Connie est arrivée, après avoir été informée par l’école qu’Alegra était en punition, elle a été horrifiée de voir à quoi ressemblait la salle de « retenue » et dans quel état était sa fille. Selon le personnel de l’école, elle pleurait depuis longtemps et ses yeux étaient rouges et enflés.
Connie était contrariée parce qu’elle avait l’impression que, pour les administrateurs de l’école, les pleurs d’Alegra étaient le problème en soi. « Ma fille semble vivre quelque chose de très difficile et vous ne l’avez même pas réconfortée », a-t-elle déclaré, selon KDVR à Denver.
Encore plus choquant était l’endroit où Alegra avait été gardée. « J’ai trouvé notre fille dans une cellule de prison. Ce qu’ils appellent une salle de retenue. Cette petite pièce fait [environ] 0,6 m par 1,2 m », a-t-elle dit à KGMH. Connie a pris des photos pour documenter ce qu’elle considérait être un traitement cruel.
Pour Connie, le caractère effrayant de la situation a été exacerbé par le fait que, quelques années auparavant, la cousine d’Alegra s’était suicidée après avoir été intimidée, a rapporté KMGH. Connie a ajouté que les écoles doivent prendre au sérieux les accusations d’intimidation. « On espère que les gens entendent et qu’ils vont s’en soucier suffisamment pour ne pas laisser les histoires terribles se répéter. »
Quant à l’école, ils ont répondu que la salle n’était qu’un lieu pour les élèves qui avaient besoin de « faire une pause » hors de la classe et sans leurs pairs. Le directeur de l’école, Peter Mosby, a déclaré à KDVR que la salle est une « salle pédagogique », où les élèves peuvent aller se calmer lorsqu’ils ne peuvent contrôler leurs émotions ou se comporter correctement en classe.
Selon M. Mosby, le personnel veille sur les élèves et ces derniers peuvent prendre des collations, boire de l’eau et aller aux toilettes. Il a même dit que son propre fils avait dû y passer du temps à cause de problèmes de comportement.
Mais rien de tout cela n’a été d’une grande consolation pour Alegra, qui avait été incroyablement bouleversée d’y être placée pendant deux heures. « Nous ne savons pas combien de temps elle en sera traumatisée. Elle est malade depuis trois jours », dit sa mère à KGMH.
En raison de son enfermement et de son bouleversement émotionnel, Alegra en était venue à penser que l’école était un endroit terrifiant : « Elle ne se sent pas en sécurité d’y être. Nulle part à l’école, elle ne se sent en sécurité », a dit Ramstad à KDVR.
Pendant ce temps, la famille Ramstad a décidé d’envoyer Alegra dans une autre école où elle ne serait plus intimidée et où elle pourrait repartir du bon pied.
Toutefois, la question demeure de savoir quel type de discipline est appropriée pour les jeunes enfants et dans quelle mesure les parents savent ce qui se passe à l’école. Comme l’a déclaré l’avocat de Connie, Igor Raykin, à KGMH, « ce n’est pas ainsi qu’on traite un enfant ».
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