Un prêtre et un de ses vicaires ont été placés en garde à vue, pour être interrogés sur une messe de Pâques dans une église du centre de Paris pendant laquelle les règles sanitaires n’avaient pas été respectées.
Ces deux hommes ont été placés en garde à vue pour « mise en danger délibéré de la vie d’autrui », « non port du masque » et « rassemblement de plus de six personnes sans respect des gestes barrières », a indiqué le parquet de Paris, confirmant une information de 20Minutes.
Cette messe en rite traditionnel a eu lieu samedi après-midi dans l’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile dans le 9e arrondissement de la capitale, selon Le Parisien. Le 6 avril, le quotidien a diffusé une vidéo de l’office qui aurait duré quatre heures. On y voit des prêtres, sans masque et très proches les uns des autres, donner l’hostie directement dans la bouche des fidèles. Les croyants étaient pour beaucoup visiblement âgés.
Messe de Pâques en l’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile : la polémique enfle et donne une fois de plus l’occasion aux forces hostiles à l’Église catholique de se déchaîner.
Il est hors de question que je mêle ma voix à ce concert de fausses indignations.https://t.co/uD8JygnDuj
— Karim Ouchikh (@OuchikhKarim) April 6, 2021
Ouverture d’une procédure canonique
Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, a annoncé mercredi dans un communiqué « l’ouverture d’une procédure canonique à l’encontre du curé de la paroisse Sainte-Eugène-Sainte-Cécile, parce que, selon les informations portées à la connaissance du diocèse de Paris, il n’aurait pas fait respecter, au sein de son église, les mesures sanitaires en vigueur pour lutter contre la pandémie Covid-19 ».
Ces mesures « avaient pourtant fait l’objet de consignes claires, régulièrement rappelées, par le diocèse de Paris, à l’ensemble des paroisses« , est-il écrit dans ce communiqué. « En attendant la conclusion de cette procédure canonique, il est demandé (au curé, ndrl) de faire strictement appliquer le respect des mesures sanitaires dans cette église ».
Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête et confié les investigations à la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP).
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