Le jeune homme ne digère toujours pas la mésaventure dont il a fait les frais dans le TGV qu’il avait emprunté pour rejoindre ses parents à la fin du mois d’octobre.
Les faits se sont déroulés dans la soirée du vendredi 26 octobre. Ce jour-là, un étudiant âgé de 18 ans prénommé Eliot quitte la ville de Nancy où il poursuit des études de mathématiques pour rentrer chez ses parents, près d’Issoncourt, à une centaine de kilomètres de là.
Détenteur d’une carte Avantage Jeune, Eliot a acquis un billet de train à tarif réduit pour lequel il a dû débourser 9,10 euros au lieu de 13 euros.
« Le contrôleur m’a contrôlé deux minutes avant l’arrêt à Meuse TGV »,a expliqué le jeune homme dans les colonnes de L’Est Républicain.
L’agent de la SNCF lui demande de présenter sa carte d’identité afin de vérifier qu’il est bien le titulaire de la carte Avantage Jeune qui lui a permis de bénéficier d’un billet à un tarif préférentiel.
Mais Eliot vient d’égarer son portefeuille et il n’est donc pas en mesure de fournir l’original de sa pièce d’identité. À défaut, il offre au contrôleur de lui montrer une copie enregistrée sur son téléphone portable.
« […] J’ai expliqué que j’avais perdu mon portefeuille la veille. Je lui ai proposé de lui montrer la copie de ma carte d’identité sur mon téléphone », raconte Eliot.
« C’est plus que du zèle, c’est de l’abus de pouvoir »
L’agent de la SNCF refuse la proposition du jeune homme et le prévient qu’il risque d’être verbalisé.
« Il m’a dit que j’allais avoir un PV et a déclaré : ‘Je ne fais que mon métier’. J’étais prêt à payer la différence et il a un peu rigolé », poursuit l’étudiant en mathématiques.
« Quand il m’a dit le prix, je n’y croyais pas ! 111 euros, ce n’est pas possible pour beaucoup d’étudiants, ajoute-t-il. Il m’a dit que si j’étais bien moi, la SNCF me rembourserait. Alors que c’est faux ! »
Selon lui, sur les 111 euros d’amende, 50 euros concernent des « frais de dossier ». Une situation inacceptable pour le jeune homme et son père.
« C’est plus que du zèle, c’est de l’abus de pouvoir », observe celui-ci.
Le père d’Eliot n’a d’ailleurs pas hésité à contacter le service de recouvrement de la SNCF afin d’obtenir des explications et de faire annuler la contravention.
« On m’a dit qu’ils ne faisaient pas les remboursements. Et le médiateur, que j’ai contacté veut une réponse écrite du recouvrement. Mais je l’ai eu seulement au téléphone », confie-t-il.
Le 20 novembre, le centre de gestion des PV de la SNCF a laissé un message sur le répondeur du jeune homme pour l’informer que son appel avait été rejeté. L’organisme l’a également prévenu que l’amende serait majorée s’il ne la payait pas avant le 26 décembre.
« Énormément de fraudes au tiers dans les trains »
Contactée par les journalistes de L’Est Républicain, l’entreprise publique ferroviaire s’est expliquée.
« Les voyageurs doivent pouvoir justifier leur identité via un document d’identité officiel. Les photocopies et les pièces numérisées ne sont pas acceptées (pour des raisons évidentes de fraude documentaire). Si nous n’acceptons pas les documents numérisés ou les photocopies, c’est que nous avons énormément de fraudes au tiers dans les trains. La fraude coûte chaque année 300 millions d’euros à SNCF Mobilités. »
La SNCF précise que les voyageurs ayant été verbalisés ont toutefois la possibilité de déposer une réclamation dans un délai de deux mois suivant la date de l’infraction et renvoie vers son site Internet afin de connaître la marche à suivre.
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