L’ancien négociateur pour le Brexit Michel Barnier Les Républicains (LR) a annoncé jeudi, sur TF1 et dans une interview au Figaro, sa candidature à la présidentielle de 2022 pour porter le projet à droite d’une « France réconciliée ».
Parmi les axes de son projet, M. Barnier a évoqué sur TF1 l’idée de « limiter l’immigration et la maîtriser » et de « remettre le travail, le mérite au centre de notre société ».
« Je suis candidat pour être un Président qui respecte les Français et qui fait respecter la France. Nous sommes dans des temps exigeants. Le monde qui nous entoure est dangereux, instable, fragile. Notre pays va mal. Il faut une alternance pour réconcilier, remettre ensemble et agir vraiment », a-t-il expliqué au Figaro mis en ligne le 26 août au soir.
?▶ #Présidentielle2022 – « J’ai pris la décision d’être candidat à l’élection présidentielle […] J’ai la détermination d’être le Président d’une France réconciliée. »
? @MichelBarnier, invité du #20H de @GillesBouleau sur #TF1 ➡ https://t.co/xuAZHBdOQ2. pic.twitter.com/Qt7wwPAny0
— TF1LeJT (@TF1LeJT) August 26, 2021
Alors que les talibans ont repris le pouvoir à Kaboul, la France « a évidemment un devoir moral d’accorder l’asile » à « ceux qui ont travaillé pour elle », a-t-il estimé.
Mais « il faut dire aussi que l’on n’accueillera pas tout le monde », a-t-il affirmé, répétant sa volonté d’un « moratoire » sur l’immigration le temps de « remettre à plat toutes les procédures » et de s’entendre avec les pays d’origine « pour qu’ils contribuent à maîtriser les flux migratoires en contrepartie de notre aide au développement ».
Il a aussi plaidé pour « accentuer la lutte contre le djihadisme partout » et porter à « 3% du PIB » l’effort en matière de défense et de recherche.
Quatre candidats à droite
Son entrée en lice intervient quelques heures après celle du député des Alpes-maritimes Eric Ciotti et porte à quatre (avec Valérie Pécresse et Philippe Juvin) le nombre de candidats à une primaire, que LR se résoudra à organiser fin novembre si personne ne se détache naturellement.
Laurent Wauquiez, en revanche, a renoncé dans la soirée pour ne « pas ajouter de la division à la division » et Bruno Retailleau devrait faire connaître sa décision très prochainement.
Michel Barnier, âgé de 70 ans, a piloté les négociations du Brexit pour l’Union européenne après avoir été député, sénateur, et avoir siégé dans plusieurs gouvernements de droite en France dans les années 1990 et 2000, avec des portefeuilles variés (Affaires européennes, Affaires étrangères, Environnement, Agriculture, etc). Il a été commissaire européen à deux reprises (1999-2004 puis 2010-2014), chargé des politiques régionales puis du marché intérieur.
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