Alors que le gouvernement vient d’interdire la vente de produits « non essentiels », cela a conduit les petits commerces à fermer et les grandes surfaces à vider les produits concernés de leurs rayons, laissant ainsi la part belle au géant du e-commerce Amazon. Le président des hypermarchés E. Leclerc a poussé un coup de gueule, déclarant qu’il serait plus fort qu’Amazon.
Michel-Édouard Leclerc, qui s’était déjà exprimé le 3 novembre dernier sur Facebook à propos des nouvelles mesures sanitaires prises par le gouvernement – sommant les grandes surfaces de retirer tous les produits non essentiels de leurs rayons – vient à nouveau de taper du poing sur la table. Il s’insurge contre de telles mesures qu’il juge grotesques.
« Tout le monde est perdant, à commencer par les fournisseurs qui n’ont plus de débouchés », s’énerve le dirigeant des hypermarchés E. Leclerc, ajoutant que « c’est très français, c’est très con, il y avait un problème, on a étendu le problème à tout le monde. » Il considère que « tout le monde est perdant, à commencer par les fournisseurs qui n’ont plus de débouchés », ainsi que le relate Le Figaro.
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— Alain Auzet (@alainauzet) November 6, 2020
Il rappelle le fait que les produits fabriqués doivent être vendus, auquel cas les producteurs seront grandement impactés. Donnant comme exemple les sapins de Noël, il déclare : « Aujourd’hui, on ne peut pas vendre de sapins, mais faut qu’on puisse les vendre, même pour les producteurs. Si tous les produits sont fabriqués, il faut bien les vendre. » Il dénonce aussi le ridicule de la situation : « J’ai le droit de vendre un pyjama de 2 ans car c’est un article de puériculture, mais pas de 3 ans car c’est de l’habillement ! J’ai le droit de vendre un journal mais pas un livre ! »
« Il faut sortir de cette situation par le haut. Il faut que l’État passe de l’interdiction au mode ‘push’ ! Il faut qu’on ouvre avant Noël avec les meilleurs protocoles sanitaires. J’ai peur qu’on ouvre trop tard et que ça crée de l’affluence en magasin, ce qui serait risqué d’un point de vue sanitaire », s’inquiète encore le président de la chaîne d’hypermarché au Figaro.
Enfin, Michel-Édouard Leclerc glisse, non sans humour : « Monsieur Castex, vous êtes le meilleur employé d’Amazon en France », avant de renchérir : « Il faut relever le défi et faire face à Amazon ». Il annonce : « Nous réalisons plus de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur le digital sur notre formule drive et drive piéton », ajoutant que « les contraintes Covid-19 vont faire accélérer la digitalisation et faire gagner 2 ans aux commerçants. Aujourd’hui, je dis : Amazon, même pas peur ! » Au passage, il souligne que le géant du e-commerce « paie très peu d’impôts en France ». Et sans s’avouer vaincu, il décrète : « Les produits interdits de vente physiquement, nous pouvons les vendre en ligne. »
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