Une dizaine d’ADN inconnus ont été retrouvés sur un matelas saisi en 2003 dans la maison de la soeur défunte du tueur en série Michel Fourniret, à Ville-sur-Lume (Ardennes), a indiqué mardi à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
Le 21 août, l’avocat de son ex-femme Monique Olivier, Me Richard Delgenes, avait indiqué que l’ADN partiel d’Estelle Mouzin, une fillette de 9 ans disparue en 2003, avait été retrouvé à deux endroits sur ce même matelas, saisi dans la maison où le tueur en série est soupçonné de l’avoir séquestrée.
De nouvelles découvertes pourraient rouvrir la piste Fourniret
⏯️ Espoirs, mais « le fait qu’on puisse dire aux parents (ce qui n’a pas acquis !) que les derniers moments de la petite Marion aient pu avoir lieu sur le lit, c’est une douleur incommensurable »https://t.co/lJ2onbRAHK— Sud Radio (@SudRadio) September 24, 2020
La révélation de cette preuve matérielle, bien que souvent contestée car les traces ADN peuvent être transportées, s’ajoutait aux aveux mi-août de Mme Olivier.
Cette dernière avait affirmé que son ex-mari avait séquestré, violé et tué dans cette maison la fillette de neuf ans, disparue le 9 janvier 2003 à 200 km de là, à Guermantes (Seine-et-Marne).
Interrogé par l’AFP, l’un des avocats de la famille Mouzin, Me Didier Seban, a indiqué mardi avoir déposé avec Me Corinne Hermann sept requêtes auprès des juges d’instruction en charge du dossier pour savoir si ces traces ADN coïncidaient avec celles de personnes disparues.
Selon le Parisien, la dizaine d’ADN inconnus relevés sur le matelas de Ville-sur-Lume seront comparés avec des ADN de victimes ou de disparues de dossiers non élucidés.
« Je reconnais là un être qui n’est plus là par ma faute »
A 78 ans, le tueur en série Michel Fourniret, dont les déclarations alambiquées et les problèmes de mémoire compliquent la tâche des enquêteurs, avait fini par avouer en mars sa responsabilité dans l’affaire Estelle Mouzin : « Je reconnais là un être qui n’est plus là par ma faute », avait-il déclaré à la juge.
Il avait aussi estimé « pertinent » le fait que le corps de la fillette puisse être dans l’une de ses anciennes propriétés des Ardennes.
Michel Fourniret a été déclaré coupable en 2008 des meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001 et condamné à la perpétuité incompressible, avant d’être à nouveau condamné en 2018 pour un assassinat crapuleux.
Il est également mis en examen pour les disparitions et la mort de Marie-Angèle Domece et Joanna Parrish, qu’il a avouées devant la juge Sabine Khéris.
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