Les 132.000 salariés du groupe Michelin bénéficient désormais d’un salaire « décent », ainsi que l’a annoncé sa direction ce mercredi 17 avril à Clermont-Ferrand. De plus, un « socle de protection sociale universel » sera mis en place d’ici la fin 2024.
Le salaire « décent » mis en place par l’entreprise de pneumatiques pour ses 132.000 salariés dans le monde garantit une rémunération équivalente au « living wage », tel que défini par le Pacte mondial des Nations unies, a indiqué le groupe Michelin, ainsi que le rapporte France Bleu.
Pour avoir des personnes « totalement engagées »
Un salaire « décent » doit permettre à chaque salarié de subvenir aux besoins essentiels d’une famille, mais aussi de constituer une épargne de précaution et d’acquérir des biens de consommation.
« C’est un engagement logique vis-à-vis de tous les salariés du groupe », a expliqué le PDG du groupe Michelin, Florent Menegaux. « Vous consacrez du temps à vous développer et à développer l’entreprise et en contrepartie nous, on vous donne les moyens au minimum pour une famille de quatre individus – deux parents et deux enfants – qu’un seul salaire permette de pouvoir envisager le logement, la nourriture mais aussi le loisir, un peu d’épargne, etc. », a encore détaillé le PDG du groupe, qui ne souhaite pas que les résultats de l’entreprise « s’établissent sur des salaires trop faibles ».
Ainsi qu’il l’a également indiqué ce jeudi 18 avril sur France info, « l’objectif est d’avoir des personnes qui soient totalement engagées dans ce qu’elles font et donc qu’elles aient un niveau de salaire qui leur permette d’avoir le confort mental de pouvoir se projeter dans le projet de l’entreprise ».
Mise en place d’un « socle de protection sociale universel »
Quant au salaire décent en question, la directrice de la rémunération du groupe, Florianne Viala, a indiqué qu’il représentait, en moyenne, « entre 1,5 fois et 3 fois le salaire minimum ». Par exemple, un salarié qui travaille à Paris touche au minimum 39.638 euros brut par an, alors qu’un salarié travaillant à Clermont-Ferrand – là où se trouve le siège du groupe – perçoit 25.356 euros. Michelin assure qu’en France, aucun salarié n’est payé au Smic. S’il peut toutefois rester quelques exceptions, leur situation est en cours de régulation.
En plus du salaire « décent », Michelin souhaite que ses salariés bénéficient, d’ici la fin de l’année, d’un « socle de protection sociale universel », à savoir un congé maternité de 14 semaines minimum et un congé paternité de quatre semaines dont la rémunération sera de 100%.
Mais le but de ce socle est également de « protéger la famille d’un salarié décédé ». Ainsi, la famille de celui-ci aura droit au versement d’un capital décès d’au moins un an et d’une rente d’éducation pour les enfants, et ce quelle que soit l’ancienneté du salarié, a encore indiqué Florent Menegaux sur France info.
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