Selon le projet de loi de finances présenté mercredi par le gouvernement, le budget de l’aide médicale d’État (AME), couvrant les frais de santé des étrangers en situation irrégulière, s’élèvera à un milliard d’euros en 2022, hors soins urgents.
Un seuil symbolique est franchi : « Les crédits ouverts en 2022 s’élèvent à un milliard d’euros pour l’AME de droit commun », indique le ministère de l’Économie dans la fiche détaillant les moyens de la « mission santé » du budget de l’État.
L’an dernier, l’exécutif avait annoncé une enveloppe de 990 millions d’euros pour 2021, en mettant déjà en avant « la hausse continue des dépenses constatées ces dernières années ».
L’AME est un puits sans fond qu’il faut supprimer d’urgence. Le poids financier de cette prise en charge réservée aux clandestins est mirobolant pour un pays dont le système hospitalier est déjà mal en point. MLP https://t.co/yt4wRtOsh9
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) September 22, 2021
Frais médicaux et hospitaliers couverts à 100%
Le budget de l’AME a en effet doublé depuis 2015. Selon le ministre de la Santé, Olivier Véran, plus de 383.000 étrangers en ont bénéficié en 2020. L’aide « de droit commun », qui couvre à 100% les frais médicaux et hospitaliers des étrangers présents en France depuis au moins 3 mois, concentre l’écrasante majorité des dépenses.
Le coût total de l’AME inclut aussi les « soins urgents » (70 millions d’euros prévus en 2021) aux migrants irréguliers et demandeurs d’asile avant ce délai de 3 mois, ainsi que d’autres mesures plus rares comme l’aide « humanitaire » ou en garde à vue (1,5 million en 2021).
Créé en 2000, ce dispositif est l’objet de polémiques récurrentes, droite et extrême droite dénonçant un « appel d’air » et réclamant de limiter son périmètre à l’essentiel, quand le gouvernement affirme qu’il « contribue à préserver l’ensemble de la population des risques épidémiologiques et sanitaires ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.