Dans un quartier de Charvieu-Chavagneux en Isère, des mineurs sont soupçonnés par la mairie de dégrader différents espaces publics. Pour faire face au problème, depuis le samedi 30 juillet, la mairie a décidé d’un couvre-feu à 22 heures pour ces mineurs, sauf s’ils sont accompagnés d’un parent.
C’est une mesure qui peut étonner. Depuis le 30 juillet et jusqu’au 30 septembre, les mineurs d’un quartier de la commune de Charvieu-Chavagneux n’ont plus le droit de se promener la nuit, à moins d’être accompagné d’un parent ou d’un représentant légal, en vertu de l’arrêté municipal adopté par la mairie, a rapporté Le Dauphiné Libéré.
Cette mesure prend effet chaque soir dès 22 heures et fait suite à plusieurs dégradations dont sont soupçonnés ces jeunes. Selon la mairie, il y a eu « des dégradations de clôture d’école » et « des tags aux abords et sur un centre social du quartier des Acacias ». Un quartier qui est sujet à « des attroupements intempestifs de plusieurs dizaines d’individus mineurs, créant de nouveaux troubles à l’ordre public », a indiqué la mairie.
Couvre-feu pour mineurs à Charvieu-Chavagneux : le préfet va être saisi https://t.co/R2Nfrs8i2O
— Le DL Nord-Isère (@LeDLisere) August 3, 2022
Pour Mamadou Dissa, leader de l’opposition municipale, cet arrêté n’a vocation qu’à faire le buzz : « Cet arrêté vise à masquer les manques de la municipalité en matière de politique de la jeunesse, politique sociale et prévention de la délinquance. Bien entendu, nous ne cautionnons pas ces incivilités, mais le travail de fond n’est pas fait. C’est un buzz », a-t-il déclaré.
De son côté, Gérard Dézempte, maire de Charvieu-Chavagneux, a estimé que cet arrêté était nécessaire car « il donne un outil aux forces de l’ordre » que sont la police nationale ou la gendarmerie. En effet, jusqu’à présent, la police municipale n’était pas habilitée à procéder aux contrôles d’identité, a rapporté 20 Minutes.
Le maire espère ainsi endiguer le problème pour toute la période des vacances scolaire. Selon lui, les troubles récemment constatés « sont le fait d’une trentaine de gamins du quartier, avec d’autres venant de l’extérieur ». En conséquence, « nous nous devions d’intervenir », a-t-il conclu.
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