Bien que l’astéroïde Dimorphos ait été dévié par la mission DART en septembre 2022, l’impact a engendré des millions de débris. Tant et si bien que selon une récente étude internationale, certains d’entre eux pourraient bientôt venir se consumer dans notre atmosphère.
Des conséquences pour le moins inattendues. Le 11 octobre 2022, la NASA clamait sa fierté après la réussite de sa mission DART (Double Asteroid Redirection Test). Après 10 mois de voyage dans l’espace, son vaisseau ainsi nommé percutait Dimorphos, un astéroïde de 160 mètres de diamètre, satellite d’un astéroïde de 800 mètres de diamètre, Didymos, se trouvant à 11 millions de km de la Terre.
Contrairement à son ancêtre beaucoup plus imposant Chicxulub, qui a changé la face du monde il y a 66 millions d’années en provoquant l’extinction des dinosaures, cet astéroïde ne représentait aucune menace pour la planète. Le test de ce dispositif avait permis d’engranger des connaissances sur ce qu’il est possible de faire si notre Terre était un jour menacée par un caillou cosmique.
Plusieurs mois après cet évènement historique, un nouveau rebondissement vient remettre la mission DART sous le feu des projecteurs. En effet, des scientifiques ont calculé que des fragments de l’astéoïde pourraient arriver à proximité de la Terre et de Mars dans les dix à trente prochaines années, révèle une étude du Planetary Science Journal.
Des météores visibles pendant 100 ans
Certains débris, plus rapides que les autres, pourraient même être observés à proximité de Mars d’ici sept ans et de la Terre d’ici dix ans. « Il n’y a aucune possibilité qu’un matériau de Dimorphos atteigne la surface de la Terre », a assuré Eloy Peña Asensio, auteur principal de l’étude. La surface oui, mais pas l’atmosphère.
« Ce matériau pourrait produire des météores visibles (des étoiles filantes) lorsqu’ils pénétreront dans l’atmosphère martienne », a expliqué le chercheur. Et de poursuivre : « Une fois que les premières particules auront atteint Mars ou la Terre, elles pourraient continuer à arriver de manière intermittente et périodique pendant au moins les 100 prochaines années, ce qui correspond à la durée de nos calculs. »
Un nuage de rochers, issus de la collision, a été observé dans l’espace en juillet dernier. Ces derniers représentent environ 2% de ceux repérés à la surface de l’astéroïde. Malgré tout, ces rochers se distinguent par leur lenteur : 1km/h. La mission Héra de l’Agence spatiale européenne, qui va aller inspecter Dimorphos en 2026, en profitera pour jeter un coup d’œil à ces débris.
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