Le coup d’envoi du Mondial féminin est donné jeudi en Océanie avec Nouvelle-Zélande – Norvège (9h00) puis Australie-Irlande (12h00), une journée d’effervescence pour les deux pays-hôtes à Auckland et Sydney avec deux records d’affluence attendus, malgré les inquiétudes sur le remplissage des stades de l’archipel.
Le mois de compétition est lancé à l’Eden Park, le temple mythique du rugby et des All Blacks, mais celui-ci risque de ne pas être plein : 37.000 spectateurs sont attendus sur les 43.000 places de l’enceinte en configuration Fifa.
Alors que le Stadium Australia de Sydney fera le plein (plus de 75.000 fans), l’instance internationale tente de remédier à la faible vente des billets pour les 29 matches prévus dans l’archipel océanien.
« Ce n’est pas trop tard, on a besoin de vous, venez voir les matches », a lancé mercredi à Auckland le président Gianni Infantino aux journalistes néo-zélandais, lors de la conférence de presse de lancement du mondial (20 juillet – 20 août).
La Nouvelle-Zélande, loin d’être une terre de football, accueillera tous les matches de poule des États-Unis, double-championnes du monde en titre. Mais seulement 320.000 billets ont été vendus dans le pays sur les 1,375 millions écoulés au total, donc moins d’un quart.
L’objectif de la Nouvelle-Zélande est de remporter une victoire
Jeudi devant leur public, les « Football Ferns » peuvent rentrer dans l’histoire : elles n’ont jamais remporté de match en phase finale de Coupe du monde et donc n’ont jamais passé le premier tour. Mais espèrent changer cela dès le match face à la Norvège, championne en 1995. Leur meilleur résultat date de 2012 lors des Jeux olympiques de Londres, quand elles ont atteint les quarts de finale.
« J’espère que cette fois nous atteindrons notre objectif de gagner un match de Coupe du monde et que nous le ferons à domicile, ce qui en fera le plus beau match de ma carrière », a commenté mercredi la capitaine Ali Riley. « C’est une opportunité pour la culture sportive, pour inspirer les jeunes ».
Face à la Norvège, largement favorite et emmenée par la première Ballon d’Or de l’histoire Ada Hegerberg, 28 ans, et par la milieu du FC Barcelone Caroline Graham Hansen, les joueuses de la Tchèque Jitka Klimkova devront tordre les statistiques. « C’est l’occasion pour ce pays de ne pas se contenter d’être un pays de rugby, mais de réveiller son amour pour le football », a déclaré la sélectionneuse des « kiwis ».
En face, les Norvégiennes font partie des grandes nations historiques du foot féminin, mais elles marquent le coup ces dernières années, avec un quart de finale perdu contre l’Angleterre (3-0) en 2019, et surtout une débâcle des les poules lors du dernier Euro contre les mêmes Anglaises (8-0).
L’Australie compte sur Sam Kerr, l’attaquante de Chelsea et star en Australie
Plus tard dans la journée, les Matildas australiennes de Sam Kerr, capitaine emblématique âgée de 29 ans, affrontent l’Irlande de Katie McCabe, attaquante d’Arsenal.
Objectif : lancer au mieux la compétition, qui pourrait être historique pour les jaunes et vertes, portées par tout un pays. L’union sacrée sera mesurée dès jeudi, mais elle a déjà pris forme vendredi dernier contre la France (1-0) lors du dernier match de préparation. Si les Australiennes veulent aller loin dans le Mondial, elles devront forcément s’appuyer sur Kerr, l’attaquante de Chelsea et star en Australie. Déjà indispensable contre la France, elle a posé des soucis par sa profondeur à Wendie Renard et la défense tricolore.
« Nous sommes très confiantes, mais pour nous, ce qui compte, c’est le premier match. Pour l’instant, nous jouons ce match sans penser à rien d’autre, c’est donc notre finale à ce stade », a-t-elle confié mercredi en conférence de presse. « Je pense que tout le monde a hâte d’y être plutôt que de s’inquiéter de la foule. Tout le monde sait qu’ils sont de notre côté », a-t-elle poursuivi.
Lors de la dernière Coupe du monde, où l’Australie a été éliminée par la Norvège en huitième de finale aux tirs aux buts, elle avait marqué cinq fois. Ses statistiques sont tout aussi impressionnantes cette saison avec les Blues, 29 buts en 38 matches.
Après plusieurs défaites l’année dernière, les Australiennes ont connu depuis le mois d’octobre une série de sept victoires consécutives, dont des succès sur le Danemark, la Suède et l’Espagne. Malgré une défaite en avril contre l’Écosse, qui a terni le tableau, les Matildas ont battu ensuite l’Angleterre, championne d’Europe. Leur meilleur résultat lors d’un Mondial remonte à 2015 avec un quart de finale, tout comme en 2011 et 2007.
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