Sur les rives de Dores Beach en Écosse, un visiteur resté anonyme affirme avoir observé une mystérieuse forme sombre sous la surface du Loch Ness. Selon le Loch Ness Center, il s’agirait de la première observation potentielle de Nessie en 2025.
Nessie a visiblement horreur de tomber dans l’oubli. Le 29 janvier dernier, la photographie d’un touriste de Dores Beach a ravivé la légende de cette créature aquatique géante qui aurait pris ses quartiers dans le Loch Ness, un lac écossais de 39 kilomètres de long à la réputation tenace.
Avec plus d’un millier d’observations rapportées depuis le sixième siècle, le mystère de Nessie reste l’une des énigmes les plus persistantes de la cryptozoologie.
Le témoin, dont l’identité n’est pas connue, a déclaré avoir vu, juste avant de prendre sa photo, quelque chose se mouvoir sous la surface. Le Loch Ness Center, une organisation chargée d’enquêter sur les observations, a tout de suite pris au sérieux le témoignage, qui serait le premier du genre en 2025. D’autant que pour Aimee Todd, responsable du marketing au centre, les conditions d’observations étaient idéales le jour où est passé le visiteur, ce qui attise encore plus la curiosité.
« J’ai trouvé ça génial parce que ça montre vraiment la vague », a déclaré la responsable à USA Today, « et on dirait qu’il y a une sorte de masse sombre sous l’eau qui pousse la vague vers le haut ». Les autorités compétentes se sont rapidement emparées de la nouvelle. « Nous avons eu de nombreuses observations au fil des ans, mais celle-ci est particulièrement captivante », commente Nagina Ishaq, directrice générale du Loch Ness Center.
Afin de vérifier l’originalité de cette image, Mme Todd a informé que le centre avait contacté des experts, notamment Alan Mackenna, de Loch Ness Exploration. Selon elle, nombreux sont les phoques, oiseaux à être confondus avec Nessie, de même que le sillage d’un bateau. Plus d’informations sont à attendre de la part de l’homme ayant pris la photo avec son téléphone portable.
« Chaque observation contribue à notre compréhension, qu’il s’agisse de preuves potentielles de la présence de Nessie ou de nouvelles informations sur l’écosystème unique du loch », a déclaré M. Mackenna dans un communiqué à propos de la dernière observation.
Le hasard fait bien les choses, serait-on tenté de dire, cette dernière rencontre énigmatique intervenant juste avant le lancement de « The Quest », une investigation prévue pour mai 2025, lors de laquelle des bénévoles entreprendront une énième chasse au monstre à l’aide d’un sonar et de drones à vision thermique. Le Loch Ness Center est « déterminé à résoudre le mystère de Nessie une bonne fois pour toutes », prévient Nagina Ishaq.
Une très vieille légende
Pour comprendre l’engouement autour du Loch Ness, il est nécessaire de revenir aux origines. La légende de Nessie commence en 565 après Jésus-Christ, avec le récit hagiographique de Saint Colomba. Alors que le missionnaire irlandais longeait le Loch Ness, il aperçut un groupe en train d’enterrer un homme, raconte Aleteia.
Le moine fut choqué d’apprendre que l’homme avait été mordu par une énorme créature vivant dans le loch. Bien décidé à aider ces hommes et à régler le problème, il élabora un stratagème pour attirer l’attention du monstre tapi au fond de l’eau. Pour ce faire, il envoya alors un compagnon nager à la surface.
Alors qu’elle s’apprêtait à engloutir le (vraiment très courageux) nageur, Saint Colomba intervint, en ordonnant à la créature : « N’avance pas plus loin, ne touche pas à cet homme. Retourne immédiatement d’où tu viens. » Terrifiée par les prières du saint, celle-ci disparut à l’instant même dans les profondeurs du lac.
Le terreau du mythe était là. Bien des années plus tard, la légende du monstre du Loch Ness reçut un immense écho à travers le globe, notamment à cause de la fameuse de la photo de 1934, diffusée dans le Daily Mail. Elle montre la tête et le cou de l’animal émergeant du lac, entourés de cercles concentriques formés par l’eau.
La photo fit le tour du monde, mais, quelques années plus tard, son auteur, Robert Kenneth Wilson, avoua que la photo était un canular. Il s’agissait d’un jouet en plastique. Cependant, l’impact de cette photo fut trop grand, et depuis, les témoignages n’ont jamais cessé.
Pour certains, Nessie serait une sorte de plésiosaure (un reptile de l’ère jurassique), ou même une anguille géante. Si des chercheurs ont fait l’effort d’analyser des échantillons d’ADN prélevés dans le loch, et même identifié 3000 espèces différentes, aucun n’a jamais confirmé la présence d’un animal ressemblant à un dinosaure dans les eaux sombres et glaciales du lac écossais.
Pour consoler les plus fervents défenseurs de l’existence de son plus célèbre résidant, certains chercheurs suggèrent que la taille et la profondeur du Loch Ness permettent à de grandes créatures de passer inaperçues. Par ailleurs, de nouvelles découvertes de fossiles de plésiosaures d’eau douce dans le désert du Sahara ont soulevé de nouvelles questions quant à la possibilité que des créatures similaires aient pu vivre dans le Loch Ness.
« Je ne pense pas qu’il y ait encore eu de réponse définitive par oui ou par non…, confie Aimee Todd. Il y a tout simplement trop d’observations et trop de descriptions provenant de photos, de films et de déclarations de témoins qui sont toutes trop similaires. » Tout ce qu’on peut dire, c’est que Nessie, s’il existe, est le meilleur joueur de cache-cache de tous les temps.
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