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Montreuil : des défenseurs de la cause animale veulent déprogrammer l’avant-première du film « Bambi »

septembre 23, 2024 11:19, Last Updated: septembre 23, 2024 11:22
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L’association PAZ (Projet Animaux Zoopolis) a lancé une pétition pour que l’avant-première du film « Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois » inspiré du roman de Felix Salten, soit déprogrammée au Festival du film de Montreuil. Cette dernière a déjà réuni 9600 signatures.

Les cinéastes sont manifestement surveillés de très près. En effet, l’avant-première du film « Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois », présentée au Festival du film de Montreuil ce 29 septembre, met en colère les militants de l’association de protection des animaux PAZ (Projet Animaux Zoopolis). À tel point que les défenseurs des animaux exige du cinéma Méliès, chargé de la diffuser, sa déprogrammation immédiate. Afin de faire pression, l’association a lancé une pétition qui réclame sa censure. 9600 personnes ne sont pas restées insensibles à cette demande et ont déjà pris la peine de la signer.

Dans ce film racontée par la chanteuse Mylène Farmer, le petit Bambi grandit peu à peu jusqu’à devenir père à son tour. Problème selon les militants de la cause animale : le film utilise de vraies bêtes. « Pour le tournage, ce film a fait appel à des dresseurs d’animaux sauvages. Pour quelques minutes à l’écran, les animaux sont privés de liberté toute leur vie et subissent la violence du dressage. Alors même qu’il existe des alternatives techniques existent pour représenter des animaux à l’écran (images de synthèse, animatronique, extraits vidéo issus de banques d’images…) », dénoncent ainsi les militants de PAZ.

Toujours selon eux, le film Bambi « trompe » également le public en étant « aux antipodes des valeurs de Felix Salten, qui a écrit un livre exceptionnel profondément anti-captivité ». L’association conclue : « Les administrations publiques doivent montrer l’exemple. Nous pensons donc que le film Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois de Michel Fessler n’a pas sa place dans la programmation d’un cinéma public.  »

Jean-Pierre Bailly, le producteur du film, n’a pas caché sa surprise auprès de nos confrères du Parisien, après avoir pris connaissance de cette pétition. « Un an avant de démarrer le tournage, nous avons préparé le film avec des animalières. Puis, nous avons tourné seize semaines, soit le double d’un film normal. Ce sont les animaux qui ont guidé le tournage. Ce qui comptait, c’est le bien-être animal », a mis en avant l’homme de cinéma, qui trouve la position de PAZ « un peu exagérée ».

Des militants sur tous les fronts

L’association PAZ, extrêmement active, a récemment fait parler d’elle à Lyon, après avoir lancé une autre pétition pour exiger la fermeture du très prisé zoo parc de la Tête d’Or, visité par 7 millions de personnes chaque année. Les militants, qui avaient organisé un happening devant l’Hôtel de Ville en mars dernier, reprochent à la mairie écologiste de la capitale des Gaules de « faire souffrir des animaux pour du divertissement » et de ne pas suivre l’exemple de villes comme Strasbourg, Marseille ou Nancy qui ont mis fin à la captivité des animaux sauvages dans leurs zoos municipaux.

En réaction, la municipalité lyonnaise a fait savoir qu’elle souhaitait repenser le zoo du parc de la Tête d’Or, tout en balayant l’hypothèse d’une fermeture défivitive. « Nous ne souhaitons pas fermer le parc zoologique mais disons qu’il est nécessaire de le faire entrer dans une transition », expliquait en mars Gautier Chapuis, adjoint chargé de la biodiversité et de la condition animale. Plus de 16.400 signataires ont à ce jour manifesté leur désir de voir les animaux du zoo être placés dans des refuges.

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