Un couple de lesbiennes voulaient appeler leur petit garçon Ambre, mais le parquet du tribunal de Lorient s’y oppose fermement. Une décision que les deux femmes ne comprennent pas.
Né à Étel, dans le Morbihan, en janvier 2018, le petit Ambre n’a toujours pas d’état civil : la justice refuse de reconnaître le prénom choisi par le couple de lesbiennes au moment de sa naissance.
Alerté par l’officier d’état civil, le procureur de la République de Lorient demande que le prénom soit changé, expliquant qu’il existe un risque de confusion de sexe qui pourrait nuire au nourrisson.
Le prénom Ambre est en effet traditionnellement destiné aux individus de sexe féminin (plus de 40 000 femmes référencées par l’Insee en 2018), bien qu’il existe quelques rares personnes – 37 exactement selon l’Insee – de sexe masculin à le porter en France.
« On s’était beaucoup renseigné sur ce prénom, il nous semblait très beau, très doux », a expliqué le couple aux journalistes de France 3.
Face au refus initial du procureur, les deux femmes décident de porter l’affaire devant le juge aux affaires familiales qui leur donnera gain de cause.
Mais le procureur lorientais n’abdique pas pour autant et fait appel de la décision du magistrat le 30 juillet.
Une procédure particulièrement mal vécue par Alice Gondelle et sa compagne, qui affirment « être tombées de très haut » et n’hésitent pas à parler « d’acharnement ».
Les deux femmes estiment que le procureur n’est pas « impartial » et prétendent même qu’il pourrait s’agir d’une forme d’homophobie :
« La société est très injuste, elle laisse passer des prénoms très ridicules. Je me dis qu’un prénom si classique et si ancien et reconnu mixte ne passe pas, et c’est l’État qui nous attaque ? »
Le verdict de la cour d’appel de Rennes n’est pas attendu avant la fin du mois d’avril 2019.
« On doit vivre ça pendant 2 ans. En attendant, moralement et financièrement c’est difficile. Ce qu’on trouve injuste, c’est que la procureur agit comme une avocate », renchérit Mme Gondelle.
Le 6 septembre, le couple a lancé un appel sur Facebook, demandant à tous les hommes prénommés Ambre de bien vouloir les contacter.
Selon France 3, deux personnes de sexe masculin se sont manifestées depuis que l’annonce a été publiée.
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