Le policier, auteur du tir mortel sur Nahel, dont le décès le 27 juin après un contrôle routier avait déclenché une semaine d’émeutes en France, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire mercredi, a indiqué à l’AFP le parquet de Nanterre, confirmant une information de France Inter.
Son avocat avait déposé une nouvelle demande de remise en liberté jeudi dernier, a précisé le ministère public. Les juges d’instruction « ont décidé d’y faire droit, estimant que les critères légaux de la détention provisoire du policier incarcéré depuis le 29 juin 2023 n’apparaissaient plus remplis à ce stade de l’instruction », a ajouté le parquet.
Florian M., 38 ans, mis en examen pour meurtre, avait été interrogé jeudi par les juges d’instruction. Placé sous contrôle judiciaire, il doit « verser un cautionnement » et a interdiction d’entrer en contact avec les témoins et les parties civiles, « de paraître à Nanterre » et de « détenir une arme », a détaillé cette même source.
Deux demandes rejetées
Ce motard de la police avait fait une première demande de remise en liberté le 6 juillet, une demande rejetée par la chambre de l’instruction, et avait fait appel de cette décision. La cour d’appel de Versailles avait confirmé le 10 août son maintien en détention provisoire.
Son avocat, Me Laurent-Franck Liénard, avait annoncé former « un pourvoi en cassation », estimant cette détention « illégale ». Après une deuxième demande, son maintien en détention avait de nouveau été confirmé par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles le 26 octobre.
La mort de Nahel, adolescent de 17 ans, lors d’un contrôle routier, avait été l’élément déclencheur de plusieurs nuits de violences urbaines en région parisienne et dans le reste du pays. Elles avaient été marquées par des scènes de pillages, des tirs de mortiers d’artifice sur des bâtiments publics et des incendies.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.