Le pianiste américain Nicholas Angelich, qui excellait autant dans le répertoire romantique que contemporain, est mort lundi à l’âge de 51 ans, a annoncé son agent, provoquant une pluie d’hommages dans le monde de la musique classique.
« Américain de naissance, mais installé à Paris, Nicholas souffrait d’une maladie respiratoire », a indiqué dans un communiqué l’agence artistique Jacques Thelen, en soulignant que Nicholas Angelich ne s’était plus produit sur scène depuis juin 2021.
Cette annonce a déclenché une série d’hommages.
« Comme ta sonorité, tu étais lumineux et tendre à la fois (…) Je ne jouerai plus jamais une note de Brahms sans être près de toi », a réagi sur Twitter le violoniste français Renaud Capuçon, en saluant la mémoire d’un « pianiste hors norme » et d’un « ami sensible, fidèle, généreux ».
[#MUSICALDUETS] ?? Welcome two piano legends: Martha Argerich and Nicholas Angelich for a one-of-a-kind rendition of Poulenc’s lively, jazzy Double Piano Concerto, inspired by Mozart, Ravel, and Balinese gamelan music, no less! ?? https://t.co/28KQYjOQuh pic.twitter.com/6o12jJFgaY
— medici.tv (@medicitv) February 4, 2022
Angelich était un grand interprète des œuvres pour piano de Beethoven, Brahms et Liszt, mais aussi des compositeurs du XXe siècle, parmi lesquels Messiaen, Stockhausen, Boulez ou Bruno Mantovani.
Orchestres internationaux prestigieux
Il s’était produit avec de nombreux orchestres internationaux prestigieux, sous la direction de grands chefs comme Charles Dutoit, Sir Colin Davis, Kurt Masur ou Myung-Whun Chung.
Hommage à Nicholas Angelich : Concerto pour piano n°4, Ludwig van Beethoven avec @insulaorchestra @equilbey
Voir en intégralité sur #PhilharmonieLive : https://t.co/vXIgeCCcVT pic.twitter.com/dcce2ylwS3
— Philharmonie de Paris (@philharmonie) April 19, 2022
Sur disque, il avait notamment enregistré l’intégrale des « Années de pèlerinage » de Liszt. Sa dernière parution date de septembre 2018, un enregistrement des concertos 4&5 de Beethoven avec le Insula Orchestra et la cheffe d’orchestre Laurence Equilbey.
Victoire du soliste instrumental de l’année
Aux Victoires de la musique classique, Nicholas Angelich avait reçu la Victoire du soliste instrumental de l’année en 2013 et en 2019.
Harrison Birtwistle, Radu Lupu and now Nicholas Angelich. Sad days for the world of classical music. May their souls rest in peace?https://t.co/CRZPHXzxmO
— trevorw1953 (@trevorw1953) April 19, 2022
Né aux Etats Unis en 1970, il avait donné son premier concert à 7 ans et était entré à 13 ans au Conservatoire National Supérieur de Paris.
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