Les habitants du petit village de Volmunster, en Lorraine, ne décolèrent pas. Plus de 6 mois après la découverte d’une stèle érigée sur un terrain privé en l’honneur d’une division SS, les villageois restent profondément meurtris par cette provocation.
« C’est bien dommage que notre petit village soit connu pour ça, alors que ça n’a rien à voir avec nous ! », s’indigne une habitante de Volmunster interrogée par Franceinfo.
En décembre 2017, un promeneur découvrait une stèle ancrée dans un bloc de béton au pied d’une haie, sur un petit terrain privé coincé entre des champs cultivés.
Entouré de fleurs encore fraîches, le bloc de pierre poli présentait une inscription en allemand à la gloire de la 17e SS Panzergrenadier Division – une division d’infanterie mécanisée créée en 1943 sur ordre du Führer.
Une unité de cette division est soupçonnée d’avoir pris part au massacre de Maillé, une petite commune d’Indre-et-Loire où 124 habitants furent sauvagement assassinés par les troupes allemandes le 25 août 1944.
« La stèle était sur un terrain privé mais visible du chemin. Comme je connais bien la langue allemande, j’ai tout de suite compris le message. C’était une provocation », a déclaré le promeneur à l’origine de la découverte de la stèle à Franceinfo.
Volmunster : le propriétaire de la stèle nazie mis en examen https://t.co/ZnZKwzwxVU
— Republicain Lorrain (@lerepu) 11 juillet 2018
« Nous avons eu beaucoup d’appels de survivants pour exprimer leur colère, leur tristesse. C’est extrêmement difficile pour eux de concevoir que des personnes puissent faire cela », explique Romain Taillefait – responsable de la Maison du souvenir de Maillé.
Rapidement démontée par les gendarmes, la stèle avait été mise sous scellés pour les besoins de l’enquête. En juillet, le propriétaire du terrain – un ressortissant allemand de 34 ans résidant à Püttlingen, dans la Sarre – a été placé sous contrôle judiciaire et mis en examen pour « apologie de crimes contre l’humanité ».
Depuis quelques années, les sympathisants néonazis n’hésitent plus à franchir la frontière pour se rassembler en France en trompant les municipalités locales. Un moyen pour eux d’échapper aux contrôles auxquels ils sont soumis en Allemagne.
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