Un mouvement populaire aide le peuple chinois à se libérer de l’esclavage communiste

Par Danella Pérez Schmieloz et Jan Jekielek
6 mai 2022 12:30 Mis à jour: 7 mai 2022 09:58

Près de 400 millions de Chinois ont renoncé à leur affiliation au Parti communiste chinois (PCC) dans le cadre de ce qui pourrait être le mouvement populaire le plus important et le plus durable de Chine, selon M. Sen Nieh, vice‑président du Centre d’assistance mondial pour quitter le PCC, une organisation à but non lucratif.

Le mouvement, appelé « Quitter le PCC » ou « Tuidang » en chinois, concerne « le choix de l’individu de ne plus s’associer ou s’identifier aux organisations affiliées au PCC », déclare au 19 avril dans l’émission American Thought Leaders d’EpochTV M. Nieh, professeur d’ingénierie mécanique à l’Université catholique d’Amérique.

Sen Nieh, vice-président du Centre d’assistance mondial pour quitter le Parti communiste chinois, à Washington le 14 avril 2022. (Melvin Soto-Vázquez/CPI)

En Chine, de l’enfance à l’âge adulte, les citoyens sont généralement incités à rejoindre le PCC et ses organisations affiliées – la Ligue de la jeunesse communiste ou les Jeunes Pionniers – en prêtant serment afin de jurer fidélité au Parti.

Quitter le PCC permet un « réveil silencieux et moral du moi intérieur de l’individu » déclare M. Nieh. Cela permet de prendre conscience qu’on ne veut pas prendre part aux actions malveillantes du PCC, explique‑t‑il.

Ce qui a stimulé le mouvement, dit‑il, c’est la publication de l’ouvrage intitulé « Neuf commentaires du Parti communiste », publié pour la première fois en 2004 par l’édition en langue chinoise d’Epoch Times. Le livre explore l’histoire tragique de la Chine soumise aux tromperies et aux meurtres sous le régime totalitaire du PCC.

  1. Nieh affirme que des millions d’exemplaires de ce livre sont parvenus en Chine, ce qui a permis à la population de prendre connaissance des crimes commis par le PCC. Beaucoup de ces exemplaires ont été et sont encore distribués par des pratiquants de Falun Gong, une discipline spirituelle brutalement persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Après avoir lu les « Neuf commentaires », des citoyens chinois ont commencé à « signaler les uns après les autres à Epoch Times qu’ils voulaient quitter [le Parti]. »

C’est ainsi qu’est né le Centre d’assistance mondial pour quitter le PCC. Le centre a mis à disposition un site Web où les gens peuvent quitter le PCC grâce à une simple déclaration publique.

Des pratiquants de Falun Gong participent à une parade marquant la 22e année de la persécution du Falun Gong en Chine, à Brooklyn, N.Y., le 18 juillet 2021. (Larry Dye/The Epoch Times)

Au cours des dix‑sept dernières années, le centre a documenté 394 millions retraits du PCC, ce qui est plus que la population des États‑Unis, note M. Nieh.

Certains démissionnent avec leur vrai nom et leur lieu de résidence, mais beaucoup utilisent des pseudonymes pour protéger leur identité et éviter les représailles du Parti.

« Les participants ne se connaissent pas, ils ne veulent pas être connus des autres. Ils veulent juste avoir la paix intérieure en coupant leur lien avec le Parti communiste. »

« Il s’agit de la façon dont les Chinois essaient de se libérer de l’esclavage communiste. »

Concernant l’impact de ces retraits, M. Nieh estime que le mouvement affaiblit inévitablement le PCC de l’intérieur.

Selon lui, les Chinois continentaux sont souvent endoctrinés par la propagande du régime et par son mécanisme sophistiqué de censure en ligne connu sous le nom de « Grand Pare‑feu » – qui bloque l’accès sur Internet aux sites et aux informations jugées sensibles par le PCC.

« Ils savent qu’ils ont subi un lavage de cerveau, mais ils ne savent pas à quel point. C’est pourquoi, dès qu’ils ont la possibilité d’évaluer les informations libres, ou de sortir de Chine, ils aiment en apprendre davantage sur leur propre pays. »

Selon lui, si les jeunes générations ont souvent un meilleur accès aux informations extérieures en utilisant un VPN pour contourner le Grand Pare‑feu, les personnes âgées n’y parviennent pas si facilement.

C’est pourquoi, selon M. Nieh, le Centre d’assistance mondial pour quitter le PCC aide ce type de personnes à quitter le PCC en passant des appels téléphoniques vers la Chine : une machine appelle des numéros aléatoires depuis la Chine continentale, et lorsque quelqu’un décroche, elle diffuse un court message expliquant la nature du Parti ou les crimes qu’il a commis. Les destinataires ont ensuite la possibilité d’écouter un autre message, de se retirer du PCC ou de parler à quelqu’un du centre.

Le centre, désormais enregistré en tant qu’organisation à but non lucratif 501(c)(3), possède des bureaux à Flushing, à Taiwan et à Hong Kong. Il ne peut pas se permettre de payer des employés, il dépend donc exclusivement de l’aide de bénévoles, explique M. Nieh.

Pour payer les dépenses, comme les machines pour les robocalls, il dépend des dons, qui peuvent être faits sur le site officiel du centre, précise‑t‑il.

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