FAITS DIVERS

Nabilla lance une cagnotte pour soutenir Gisèle Pélicot, victime de viols, puis la ferme à la demande des avocats

septembre 6, 2024 18:44, Last Updated: septembre 6, 2024 18:45
By

Extrêmement touchée par l’affaire de Gisèle Pélicot – victime durant près de dix ans de 200 viols selon les enquêteurs – l’ancienne star de la téléréalité Nabilla a décidé de lancer une cagnotte de soutien à la septuagénaire, afin de l’aider notamment à payer ses frais de justice. Cependant, les avocats de cette dernière ont finalement demandé la fermeture de la cagnotte.

Alors que s’est ouvert, en ce début de semaine, le procès de 51 hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pélicot, cette dernière s’est exprimée ce jeudi, au cours d’une longue audition, ainsi que devant la presse. Peinée par cet odieux faits divers, Nabilla Vergara a tenu à apporter son soutien à la victime, « au nom de toutes les femmes », par le biais de son compte Instagram.

« Nous sommes toutes avec vous »

« Voilà que j’ai du mal à dormir depuis plusieurs jours. Je n’arrive pas à concevoir qu’une femme ait pu autant souffrir, je suis très sensible à votre histoire j’ai tellement de respect pour vous Gisèle Pélicot, vous avez une force et un courage inébranlable », a écrit l’ex-star de la téléréalité dans une story postée sur son compte Instagram, mais qui n’est désormais plus visible.

« J’ai donc décidé de créer une cagnotte pour vous aider à surmonter tout cela et à payer vos frais de justice pour combattre cette injustice ! » a-t-elle ajouté avant de souhaiter « le meilleur au nom de toutes les femmes » à Gisèle Pélicot. La cagnotte – dont l’objectif était d’atteindre 100.000 euros – avait déjà récolté plus de 38.700 euros ce vendredi matin, près de 2950 personnes y ayant participé.

« Chaque donateur sera remboursé dans son intégralité et sans frais »

Toutefois, ce vendredi 6 septembre, les avocats de Gisèle Pélicot ont demandé la fermeture de cette cagnotte, ainsi que le rapporte France Info. Dans un communiqué, ils ont en effet indiqué que la famille ne souhaitait « aucunement l’ouverture de cagnottes de soutien en ligne ».

À la suite de cette demande, Nabilla a donc réagi sur ses réseaux sociaux en écrivant : « Après avoir échangé avec les avocats de Madame Pélicot : elle nous remercie pour tout le soutien apporté. Cependant, elle ne souhaite pas accepter la cagnotte pour le moment et ne veut pas perturber le procès en cours. Nous respectons sa décision et fermons cette dernière instantanément. » Elle a précisé que « chaque donateur sera remboursé dans son intégralité et sans frais ». « Nous lui souhaitons beaucoup de courage dans cette épreuve et lui apportons tout notre amour », a-t-elle conclu à l’attention de la victime.

« Madame Gisèle Pelicot et sa famille, que nous représentons devant la cour criminelle d’Avignon, remercient toutes les personnes qui ont envoyé massivement du monde entier des témoignages de soutien depuis le début du procès », ont encore expliqué les avocats de Gisèle Pélicot dans leur communiqué. « Néanmoins, notre cliente souhaite impérativement préserver la dignité et la sérénité des débats qui se tiennent actuellement devant la cour criminelle départementale du Vaucluse », ont-ils ajouté.

« Pour moi tout s’effondre, tout ce que j’ai construit en 50 ans »

L’affaire sordide dont a été victime Gisèle Pélicot remonte à juillet 2011. Celle qui est aujourd’hui septuagénaire a été abusée pendant dix ans par son époux, Dominique Pélicot, ainsi que par des dizaines d’hommes recrutés via internet par ce dernier. Les faits se sont d’abord produits en région parisienne, puis à partir de 2013 à Mazan (Vaucluse), commune de 6000 habitants où le couple avait déménagé. Pour qu’elle ne se rende compte de rien, Dominique Pélicot droguait sa femme avec des anxiolytiques.

Gisèle Pélicot s’est exprimée à la barre ce jeudi matin, devant la cour criminelle du Vaucluse à Avignon, composée de cinq magistrats professionnels. Ceux-ci doivent juger 51 accusés, dont Dominique Pélicot, le couple étant actuellement en cours de divorce. « Mon monde s’écroule, pour moi tout s’effondre, tout ce que j’ai construit en 50 ans », a témoigné Gisèle Pélicot ce jeudi, en racontant ce moment où, le 2 novembre 2020, les enquêteurs lui ont montré les images des abus sexuels orchestrés et filmés par son mari, qui l’assommait de somnifères pour qu’elle ne se rende compte de rien.

« Et qu’on ne me parle pas de scènes de sexe, ce sont des scènes de viols, je n’ai jamais pratiqué le triolisme ni l’échangisme, je tiens à le dire », a encore martelé la victime à la barre, répondant indirectement aux questions posées mercredi au directeur d’enquête par les avocats de certains accusés, qui maintiennent avoir seulement participé au scénario d’un couple libertin.

Les accusés, aujourd’hui âgés de 26 à 74 ans

Au total, selon les estimations de enquêteurs, 200 viols ont été commis sur la septuagénaire. Les inconnus recrutés par le mari qui abusaient d’elle sont aujourd’hui âgés de 26 à 74 ans. Dix d’entre eux étaient revenus plusieurs fois.

Ainsi droguée, la victime, n’est jamais apparue « consciente » sur les milliers d’images retrouvées des méfaits, a affirmé mercredi devant la cour criminelle de Vaucluse à Avignon le commissaire divisionnaire Jérémie Bosse Platière, désormais directeur de la police interdépartementale (DIPN) des Hautes-Alpes, chargé de cette enquête. Le policier a évoqué les quelque 4000 fichiers, photos et vidéos, méticuleusement répertoriés dans un disque dur par le mari, aujourd’hui âgé de 71 ans.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER