Samedi soir, un Carrefour Market a été incendié. Un acte criminel qui survient quelques heures après un contrôle de police qui aurait dégénéré.
Samedi soir, aux environs de 20 heures, une brigade de police nationale était en train d’effectuer une patrouille et des contrôles du confinement dans le quartier du Parc Sud à Nanterre, avenue Picasso, relate Le Parisien.
La Ville de Nanterre explique que « ces effectifs de police extérieurs au commissariat de Nanterre ont procédé à des tirs de grenades lacrymogènes devant plusieurs commerces alimentaires encore ouverts, au moment où des habitants, des personnes âgées, des mères de famille avec des enfants faisaient leurs courses ». Elle parle d’un acte « incompréhensible ».
??..Suite a de Nbrx Témoignages (insultes racistes,gaz lacrymogènes inutiles)..‼️
➡️..Patrick Jarry, maire de #Nanterre, a réclamé aujourd’hui l’ouverture d’une enquête .⁉️#Justice #Castaner #banlieues #igpn #bavurespolicieres pic.twitter.com/MfZ425FpaX
— loran outan ?? (@loran076) May 10, 2020
Un peu plus tard, aux alentours de minuit, les pompiers sont chargés d’intervenir pour maîtriser un incendie, survenu dans une partie du Carrefour Market de l’avenue Picasso à Nanterre. « Une cinquantaine de pompiers ont maîtrisé les flammes en 1 h 30 au moyen d’une lance », explique le commandant Maunier. Il n’y a eu aucun blessé, et l’incendie a pu être maîtrisé sur 100 m² de rayonnages, précise le journal.
Si le commandant Maunier n’a pas confirmé la piste criminelle, pour le maire de Nanterre Patrick Jarry, l’hypothèse est parfaitement plausible. Il écrit dans un communiqué : « Je condamne cet acte criminel, rien ne peut le justifier. » Concernant l’intervention de la brigade de police quelques heures plus tôt, il ajoute que « cet usage de grenades lacrymogènes est apparu totalement disproportionné », mettant en lien par ce fait, les deux événements.
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Patrick Jarry tient à faire remarquer que « depuis le début du confinement, les 1 500 à 2 000 contrôles effectués par les effectifs de police du commissariat de Nanterre se sont plutôt bien passés et sans incident notoire à déplorer ». « Il faut constater que les interventions de cette brigade départementale placée sous l’autorité directe du Préfet de police de Paris dégénèrent trop souvent », déplore-t-il.
La Ville rappelle par ailleurs que la veille, à savoir ce vendredi soir, des tensions avaient déjà éclaté entre cette brigade départementale et un groupe de jeunes. Patrick Jarry demande donc à ce que, « dans l’immédiat », cette brigade de police n’intervienne plus dans sa ville.
À la suite de cela, Patrick Jarry a demandé au préfet de police de Paris que soit ouverte une enquête interne. La préfecture de police de Paris va mener les investigations nécessaires afin de déterminer, entre autres, quelle brigade était présente lors de ces incidents à Nanterre.
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