Une jeune femme enceinte qui se plaignait de douleurs abdominales a régurgité un parasite pendant son passage aux urgences du CHU de la cité des ducs de Bretagne.
Le samedi 19 septembre, Éric Batard, chef du service des urgences de Nantes, a diffusé la photo d’un ver d’une vingtaine de centimètres sur les réseaux sociaux.
Le praticien a expliqué que le parasite avait été régurgité par une femme enceinte admise aux urgences à la suite de douleurs abdominales. « Comme il bougeait encore, on l’a prudemment laissé dans sa bouteille », précise M. Batard.
Interrogé par la rédaction du site actu.fr, le docteur Florent Morio, spécialiste en parasitologie et mycologie médicale, a déclaré que le ver en question était un Ascaris lumbricoides.
« Il fait partie de ce que l’on appelle les nématodes, qui sont des vers ronds. Ces parasites, qui peuvent mesurer jusqu’à 25 cm au stade adulte, vivent parfois par centaines dans notre tube digestif. La longévité de ce ver strictement humain peut atteindre 16 à 18 mois », ajoute M. Morio.
Le parasite infecte les humains à travers les œufs qu’il pond et qui sont évacués via les déjections. Les principales sources de contamination sont ainsi liées à une mauvaise hygiène des mains ou à l’absorption d’eau souillée par des matières fécales.
« Ces œufs, éliminés dans les selles, subissent une étape de maturation dans le milieu extérieur qui dure quelques semaines, mais qui est indispensable pour que ces œufs soient contaminants », observe Florent Morio dans les colonnes d’actu.fr.
Une parasitose relativement rare en France
Une fois installés dans le tube digestif de leur hôte, les œufs libèrent leurs larves qui subsistent ensuite grâce à des débris alimentaires. Au terme d’une période d’environ deux mois, les larves devenues adultes seront à leur tour en mesure de pondre des œufs.
Selon le praticien, les parasitoses liées à l’Ascaris lumbricoides se rencontrent principalement dans les zones tropicales. « Les cas identifiés en France sont donc rares et liés à des séjours à l’étranger ou aux migrants arrivant en France », souligne-t-il.
Si la contamination par un ascaris reste en général relativement bénigne, entraînant notamment des troubles digestifs, l’expulsion du parasite peut toutefois s’avérer assez impressionnante.
« Il arrive parfois que le ver adulte entier, vivant et mobile, soit expulsé par la bouche où le nez, ce qui est spectaculaire », conclut M. Morio.
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