Alexandra Husta, rescapée d’un cancer du sein, est partie pour un tour d’Europe à vélo après avoir parcouru les routes de France par ce même moyen de transport l’année dernière. Après avoir pédalé près de 4 000 kilomètres cet été, la trentenaire a réussi à atteindre la mer Noire en Bulgarie avant d’entamer le voyage de retour, une victoire toute personnelle.
Pour cette mère de famille de 34 ans, atteindre la mer Noire est « le saint-Graal », confie-t’elle à France 3. « Lorsque j’ai vu la mer Noire, j’en avais les larmes aux yeux. C’était l’objectif que je m’étais fixé au départ, faire l’Eurovelo 6 de bout en bout en partant de Nantes. »
Il ne s’agit pas de la première aventure à vélo de la jeune femme, qui a commencé à se passionner pour ce moyen de transport en se lançant des défis sportifs afin de défier la maladie. Cela lui a permis de mieux supporter les séances de chimiothérapie mais aussi le choc de l’ablation de son sein.
« Le cancer et la peur de mourir m’ont apporté plus de courage, plus de solidité et de lucidité, m’ont stimulée pour vivre à fond ma vie », a-t-elle confié à Ouest-France en septembre 2020, après avoir parcouru 5 200 km à vélo à travers la France, en dormant principalement chez l’habitant. « Je ne m’en serais pas cru capable. Preuve que c’est un mode de transport accessible à n’importe qui avec un peu de détermination », assure Alexandra.
Un nouveau défi
Accompagnée de sa fidèle Jeannette – son vélo – à qui elle parle comme s’il s’agissait de son reflet, cette habitante de Haute-Goulaine près de Nantes est repartie le 9 juin dernier, cette fois-ci en direction de la mer Noire. « Jeannette c’est mon moi intérieur, c’est ma copine, c’est mon moi profond », remarque-t-elle.
Son itinéraire l’a amenée à parcourir des routes de France, de Suisse, d’Autriche, de Slovaquie, de Hongrie, de Serbie, de Bulgarie et de Roumanie, en empruntant l’Eurovelo 6, un itinéraire cyclable fléché et balisé, détaille L’Hebdo de Sèvre & Maine.
Malgré l’expérience de l’année dernière, Alexandra n’était pas sûre de pouvoir réussir ce défi. « Avant de partir, je doutais encore de ma capacité à accomplir un tel voyage », remarque celle qui a réussi à se rendre au bout de l’Eurovelo 6, avant de faire demi-tour pour revenir par la Grèce, la Croatie et l’Italie.
Un financement original
La trentenaire a une manière bien originale de financer son voyage, en réalisant des défis lancés par les gens qui la suivent, contre une petite somme d’argent. Certains sont vraiment difficiles à réaliser, comme celui de manger une soupe de tripes en Roumanie. « J’ai cru que j’allais vomir : c’était de l’estomac de vaches ! », se souvient-elle.
D’autres défis vont être plus agréables à réaliser, comme celui de boire un jus de citron à Menton ou d’apprendre à faire un plat de pâtes en Italie. Chaque personne finançant un défi reçoit une carte postale par la poste. En plus de permettre à Alexandra de réaliser ses rêves, 40% des sommes reçues seront reversées à une association qui œuvre pour le bien-être et le réconfort des femmes atteintes de cancer.
La réalisation de ce grand périple permet à Alexandra de se sentir plus légère. « J’ai toujours mes complexes, mes peurs, mais je me sens plus légère. Je me sens libre quand je pédale, c’est euphorisant », confie-t’elle. « Si je suis capable de le faire, tout le monde peut le faire. »
Le retour à la maison d’Alexandra est prévu pour fin octobre 2021. D’ici là, vous pouvez suivre ses aventures sur sa page Facebook.
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