Deux mois et demi après la fin de son été de rêve, Léon Marchand retrouve la compétition à partir de vendredi en Asie avec la Coupe du monde en petit bassin, une période de « transition » pour le tout frais quadruple champion olympique.
Le Français participe d’abord à l’étape de Shanghai, de vendredi à dimanche, puis il prendra le chemin d’Incheon (Corée du Sud, 24-26 octobre) et de Singapour (31 octobre-3 novembre), aux côtés d’autres champions olympiques de Paris comme le Chinois Pan Zhanle, l’Italien Thomas Ceccon ou l’Australienne Kaylee McKeown.
Sa saison se poursuivra ensuite du côté de Budapest pour les Championnats du monde en bassin de 25 m du 10 au 15 décembre, avant sans doute une escale à La Réunion (meeting de l’océan Indien, 20-22 décembre).
La une du journal L’Équipe du 18 octobre 2024 est consacrée à Léon Marchand.
Le nageur français, quadruple champion olympique cet été à Paris, fait son retour à la compétition en Chine, lors de la Coupe du monde en petit bassin. pic.twitter.com/sdPqx0o4Fe
— L’ÉQUIPE (@lequipe) October 17, 2024
Un programme chargé après la folie olympique qui a vu le Toulousain devenir l’athlète le plus titré des JO de Paris. « Après tout ça, je vais prendre des vacances, faire une vraie pause », avait-il déclaré dans la foulée de ses exploits. « Un mois et demi, je n’ai pas pris ça depuis cinq-six ans. Je vais partir, je vais voyager ».
Après quelques semaines de repos, entre les îles grecques, Ibiza, Paris et Toulouse, c’est donc à Shanghai que le nageur de 22 ans démarre sa première saison post-olympique. À son programme, quelques courses qui font partie de ses spécialités, et d’autres « plus pour s’amuser », déclare à l’AFP son coach Nicolas Castel, qui a supervisé son retour à l’entraînement.
« Pas de gros enjeu »
« Il a assez bien repris, en tout cas physiquement, ça allait. Dans sa tête, c’est peut-être un peu difficile de replonger et de travailler à la même hauteur que ce qu’il a mis pour les Jeux ». « C’est pour cela que pour ce début de saison jusqu’en janvier, il est vraiment dans une phase de transition », souligne-t-il.
Julien Issoulié, DTN de la natation bleue, confirme : « Il n’y a pas de gros enjeu en termes de résultats, il n’y a pas une grosse pression. Il y va pour faire de la compète, enchaîner les courses et prendre des repères ».
Le Français devrait tout de même nager vite, les courses en petit bassin, avec deux fois plus de virages, lui permettant de faire rejaillir encore plus ses qualités sous-marines hors du commun, explique-t-il. Cette fin d’année doit donc permettre au nouveau phénomène du sport français de se remettre progressivement dans le rythme de la saison 2024-2025, qui doit culminer avec les Championnats du monde en grand bassin, en juillet à Singapour. « Il aura à cœur de défendre ses titres », affirme Castel.
Pour cela, le Français, qui bénéficie désormais d’un statut professionnel après deux saisons à évoluer dans le championnat universitaire américain, devra toutefois faire face à quelques changements dans son quotidien. « La NCAA, il avait l’impression d’avoir un peu fait le tour », explique Nicolas Castel. Depuis 2021, il a été performant, il avait peut-être besoin de passer à un autre schéma ».
« Une autre forme de natation »
Finies les innombrables compétitions universitaires et place désormais au circuit professionnel avec des meetings face à la concurrence internationale. « C’est un tout autre rythme mais il va s’y faire », assure Julien Issoulié. Pour son entraîneur, « c’est une autre forme de natation ». « Ça va le rendre davantage chef d’orchestre de son projet. Il sera plus sur le circuit professionnel avec des ‘prize money’ plus importants aussi », poursuit-il.
Au milieu de tout ça, Marchand poursuivra ses études d’informatique. « Il va aussi continuer ses études et passer ses examens. Il va devoir s’alléger de quelques sollicitations et se concentrer sur son projet scolaire. Il a conscience que c’est important pour lui de garder son équilibre, continuer à s’intéresser aux choses ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.