Natation : « C’est tout nouveau », Léon Marchand au défi du crawl

Par Epoch Times avec AFP
30 avril 2025 12:38 Mis à jour: 30 avril 2025 17:28

Quatre mois après sa dernière compétition, le quadruple champion olympique Léon Marchand retrouve les bassins cette semaine à l’occasion d’un meeting en Floride, où il sera engagé sur cinq courses, dont deux en crawl, son nouveau challenge de l’olympiade.

Lors du « Tyr Pro Series » de Fort Lauderdale près de Miami, Marchand a été annoncé sur trois de ses courses fétiches (200 m brasse, 200 et 400 m 4 nages) mais également sur les 200 et 400 m nage libre, deux épreuves inhabituelles pour le nageur de 22 ans.

Pour sa compétition de reprise, il s’agira surtout pour le héros des Jeux de Paris de prendre quelques repères. « Je vais essayer d’être en forme pour pouvoir faire des bons temps et savoir où j’en suis, parce que je n’ai aucune idée d’où j’en suis! », expliquait-il récemment lors d’une interview avec plusieurs médias français, dont l’AFP.

Après son incroyable été 2024 ponctué de quatre titres olympiques dans la piscine de La Défense, le nageur avait repris la compétition dès le mois d’octobre en disputant trois étapes de la Coupe du monde en petit bassin en Asie, avant de se faire rattraper par la fatigue. Se disant épuisé, il avait renoncé aux Championnats du monde en petit bassin en décembre à Budapest.

« J’ai eu un petit coup de mou au niveau énergie et au niveau mental. Je n’avais pas vraiment envie de me lever le matin pour aller à l’entraînement. J’étais un peu plus fatigué que la normale », reconnaît-il.

Il a repris l’entraînement, avec un nouveau coach en Australie

Le besoin de se ressourcer s’est alors fait sentir et Marchand s’est envolé en début d’année pour un exil de trois mois en Australie, où il a repris l’entraînement sous les ordres de Dean Boxall, illustre coach de natation qui a notamment porté Ariarne Titmus et Mollie O’Callaghan au rang de championnes olympiques à Paris.

C’est là-bas, avec cet entraîneur atypique et passionné, que Marchand a mis l’accent sur le crawl. « Dean Boxall a beaucoup de médailles olympiques dans les distances de nage libre, et 80% de son groupe sont des crawlers », explique-t-il. « On a fait beaucoup de techniques, beaucoup de séries qui préparent au 200 et 400 crawl. »

Depuis, Marchand a retrouvé son entraîneur Bob Bowman au Texas où il continue de développer sa nage libre, son défi de la nouvelle olympiade en vue des JO de Los Angeles en 2028.

« J’ai besoin de ça pour progresser »

« Chaque année, je change plein de choses, j’ai l’impression que si je refais la même chose, je vais m’ennuyer et je ne vais pas nager plus vite », détaille-t-il. « J’ai besoin de ça pour progresser, j’ai besoin de sortir de ma zone de confort et de faire des choses que je n’ai jamais faites auparavant ».

« Si j’ai envie de nager plus vite, j’ai besoin de changer ma stratégie, de partir sur de nouvelles courses où je n’ai aucun repère. D’ailleurs, je ne sais pas du tout comment on nage un 400 m crawl ! », plaisante-t-il. « Ça va le faire parce que Bob (Bowman) sait faire, mais les premiers 400 m crawl ne vont pas être faciles. Mais ce seront aussi les plus excitants parce que c’est tout nouveau ».

Sur cette distance, son record personnel, qui date de janvier 2020, ne pointe qu’à 4 min 4 sec 65/100, bien loin du record du monde en 3 min 39 sec 96/100 de l’Allemand Lukas Märtens établi mi-avril. Mais pas de quoi décourager le Français. « En fait ça me fait vibrer parce que je ne sais pas si (ce genre de chrono) est possible pour moi ! », dit-il.

En Floride, Marchand retrouvera quelque 700 nageurs, dont de nombreux champions olympiques, à l’image des Américains Caeleb Dressel et Katie Ledecky ou de la Canadienne Summer McIntosh. Avec en ligne de mire, les Championnats du monde de Singapour cet été, qu’il dit avoir « envie » de disputer.

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