La situation devient de plus en plus tendue sur la place Jacques Aragon à Lattes, près de Montpellier, où une bande de jeunes se permet toutes les violences envers les personnes. La peur gagne les riverains. Si la police municipale est active, en revanche, la police nationale n’est que peu présente.
Sur la place Jacques Aragon à Lattes, une dizaine de jeunes délinquants agissent en toute impunité, commettant des vols, des agressions et des actes de vandalisme. Cette situation inquiète aussi bien les commerçants que les riverains, les piétons ou encore les usagers du tramway, rapporte Actu Métropolitain.
« Des victimes sont menacées, détroussées et frappées si elles résistent »
« Depuis ces dernières semaines, les victimes choisies au hasard sont terrorisées, les commerçants sont à bout, le restaurant et le pressing sont dégradés volontairement, mais ce groupe de jeunes âgés de 15 à 20 ans, va plus loin que des actes de vandalisme », explique à Actu Métropolitain un témoin, ajoutant que « des victimes sont menacées, détroussées et frappées si elles résistent, ce sont des comportements de voyous ». De surcroît, ces jeunes terrorisent les passants avec leurs rodéos urbains, la zone étant très fréquentée.
Bien que le poste de police (nationale et municipale) de Lattes soit situé à 150 mètres seulement de la place Aragon, cela ne dissuade pas les jeunes délinquants de commettre leurs actes répréhensibles, que ce soit à pied, en voiture ou en deux-roues. Un commerçant admet que la police municipale est très réactive et ne cesse « d’intervenir, de contrôler ces délinquants qui résident à Lattes pour certains, dans des cités de Montpellier pour les autres ». Mais il soulève en revanche que ce n’est pas le cas de la police nationale. « On dirait qu’ils sont aveugles et sourds. Ils attendent que l’un d’entre nous fasse justice ? », se demande-t-il.
Une police municipale réactive mais que fait la police nationale ?
L’une des victimes se demande quant à elle si les enquêteurs exploitent les images des caméras de vidéosurveillance pour découvrir les auteurs de ces actes. Elle indique n’avoir « pas assisté à une seule opération des policiers nationaux ». « À croire qu’ils laissent faire », se désole-t-elle. Un Lattois se demande lui aussi ce que fait la police nationale. « Déjà, la nuit, les interventions d’urgence sont assurées par la patrouille de la police municipale et quand la situation devient grave et difficile à gérer, les trois agents obtiennent quelquefois des renforts, notamment de la brigade anticriminalité, la Bac », précise-t-il à Actu Métropolitain.
La situation est d’autant plus complexe que c’est à la DDPN (direction départementale de la police nationale) de l’Hérault de se charger des enquêtes lorsque les victimes déposent plaintes contre X. Ces dernières sont d’ailleurs nombreuses à le faire.
La mairie est également bien au courant de ce qui se passe dans ce quartier, mais nos confrères se demandent néanmoins si le préfet en a été informé et supposent que la DDPN de l’Hérault est « trop occupée par ses réunions quotidiennes avec la Police aux frontières, le Renseignement territorial et la police judiciaire », pour avoir le temps de gérer ce phénomène récurrent.
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