Au moins 77 personnes, dont un ancien ministre, qui manifestaient dans le cadre d’une grève nationale contre la dissolution du parlement népalais, ont été arrêtées jeudi à Katmandou, a annoncé la police.
Les tensions s’accentuent au Népal depuis que le Premier ministre K.P. Sharma Oli a dissous en décembre le parlement après avoir accusé les membres du Parti communiste, sa propre formation, de ne pas coopérer.
Grève générale
Les manifestations se sont depuis accrues, marquées par des affrontement avec les forces de l’ordre.
La grève générale se déroule à l’appel d’une faction du Parti communiste, emmenée par l’ancien chef rebelle maoïste Pushpa Kamal Dahal, ayant porté M. Oli au pouvoir en 2018 avec la majorité des deux tiers des voix, lorsque leurs partis politiques ont fusionné.
Sa décision de dissoudre le parlement était intervenue après des mois de conflit avec Pushpa Kamal Dahal, devenu l’un de ses plus farouches critiques.
Les deux hommes s’étaient précédemment affrontés sur leur accord de partage du pouvoir et au sujet d’un manque de consultation.
« Nous sommes obligés de descendre dans la rue pour protester contre cet acte anticonstitutionnel », a déclaré à l’AFP Bishnu Rijal, un leader du Parti communiste.
77 manifestants arrêtés
Bureaux et établissements dans les quartiers d’affaires sont restés portes closes dans tout ce pays himalayen. La police a déclaré que les grévistes avaient provoqué des embouteillages sur les routes de Katmandou en bloquant les véhicules et les voies.
Breaking: Prachanda-Madhav Nepal group have announced Nation-wide Aam Hadtal « आम हडताल » for tomorrow against appointment of heads in different constitutional bodies.
File Photo: Roshan Sapkota/ RSS pic.twitter.com/uUFXiv0FPZ
— Routine of Nepal banda (@RONBupdates) February 3, 2021
Au moins 77 manifestants ont été arrêtés dans la capitale pour obstruction et vandalisme, a déclaré le porte-parole de la police, Basanta Bahadur Kunwar.
Selon les chiffres fournis du côté des grévistes, plus de 100 personnes ont été interpellées.
De nouvelles élections législatives en avril
Le gouvernement de K.P. Sharma Oli essuie des accusations de corruption et été critiqué pour sa gestion de la pandémie provoquée par le coronavirus.
M. Oli a appelé à de nouvelles élections législatives en avril. Cette décision a plongé le Népal dans une nouvelle période d’incertitudes politiques, après des années d’instabilité et de gouvernements éphémères, également marquées par une série de séismes qui l’ont dévasté en 2015.
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