Malgré l’immense douleur de ce deuil, la famille de Nicolas – jeune rugbyman de 22 ans ayant reçu une balle en pleine tête alors qu’il faisait la queue le soir d’Halloween à l’entrée d’une discothèque à Saint-Péray, près de Valence – a décidé de s’exprimer sur ce drame.
Les parents de Nicolas Dumas, Éric et Gwladys, sont sortis du silence après la mort de leur fils, survenue ce samedi 2 novembre. S’exprimant auprès de divers médias, ils ont confié leur indicible douleur.
« On était très liés. On a perdu notre pilier »
« Quand le médecin arrive et qu’il vous dit : ‘asseyez-vous, s’il vous plaît’, là, vous comprenez qu’on a une mauvaise nouvelle à vous annoncer. On a pu le voir, mais c’est choquant en fait. Vous voyez votre fils inerte dans un lit, branché de partout », a expliqué sur TF1 Gwladys, la mère de Nicolas.
« Nicolas c’était mon étoile, mon Dieu. Il m’a donné la joie d’être maman pour la première fois. On était très liés. On a perdu notre pilier », a également confié la mère de famille auprès du Parisien, qualifiant son fils décédé de « très respectueux ».
Elle a par ailleurs tenu à démentir la rumeur disant qu’il y avait un lien entre la mort de son fils et le trafic de drogue. « Je ne peux pas supporter qu’on salisse sa mémoire en insinuant qu’on lui aurait tiré dessus pour ça. C’est archi faux ! » s’est-elle insurgée. Et d’ajouter : « J’ai toujours mis un point d’honneur à éduquer mes enfants dans le respect de la loi, à leur dire que l’argent se gagne honnêtement, à la sueur de son front, même si on a des métiers difficiles. »
« C’est une victime collatérale d’une affaire dont il était totalement étranger »
« Il était au mauvais endroit, au mauvais moment. C’est une victime collatérale d’une affaire dont il était totalement étranger », a poursuivi la maman de Nicolas, déplorant le fait que ce genre de drame se produise « dans des petites villes, presque à la campagne ».
Nicolas vivait de petits boulots et venait de décrocher un travail chez Super U. « Il aurait dû commencer samedi dernier, et il espérait être embauché en CDI », s’est désolé son père auprès du quotidien francilien. « Les criminels qui ont tué mon fils doivent payer. Ils m’ont enlevé mon ange. C’est comme si on m’avait arraché le cœur. Je me battrai jusqu’au bout pour que justice soit faite », a-t-il assuré.
Le père de Nicolas a également souligné que son fils était avant tout « un très grand sportif ». « C’était un beau bébé comme on dit, un gars très costaud, taillé pour le rugby. Ce sport, c’était tout sa vie », a-t-il poursuivi en montrant des photos de son défunt fils à nos confrères.
La famille réconfortée par l’arrestation des suspects
Nicolas connaissait Thomas Perotto, le jeune de 16 ans tué lors d’un bal à Crépol en novembre 2023. Tous deux jouaient au rugby dans le même club. « Je m’étais demandé à l’époque comment je pourrais supporter de perdre un fils. Et ça m’arrive, un an après. C’est inconcevable », a confié la mère de famille, qui avait été « profondément touchée » par cette disparition un an plus tôt.
La famille se dit « réconfortée » dans son malheur par l’arrestation des suspects et pour cela, a tenu à remercier du fond du cœur la police judiciaire pour son travail. « Ma peur était que le tireur soit déjà loin, qu’on ne le retrouve pas comme ce qui se passe pour Thomas », a expliqué la maman de Nicolas.
Deux suspects impliqués dans cette affaire ont été interpellés ce lundi, dans le sud de la France. Le tireur présumé, âgé de 20 ans, a été interpellé à 18 h 25 à Marseille, dans la cité de la Bricarde, dans les quartiers nord de la ville. Le présumé complice, à savoir le conducteur du véhicule, est quant à lui un jeune homme âgé de 23 ans et déjà connu de la justice. Il a été arrêté deux heures plus tard à Cavaillon, dans le Vaucluse.
Face au tireur, la maman de Nicolas ne sait pas comment elle va réagir. « J’ai tellement de colère contre lui. Il n’aura jamais mal comme nous on a mal. Notre cœur est en miettes. » Une cagnotte est ouverte pour soutenir la famille endeuillée. Par ailleurs, une marche blanche est organisée ce mercredi 6 novembre dans l’après-midi, à Romans-sur-Isère (Drôme).
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