L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy s’est exprimé à propos de la « surexposition médiatique » d’Éric Zemmour, ce samedi 11 décembre sur RTL. Il a notamment pointé l’« agressivité » des médias envers le candidat à l’élection présidentielle. Une intervention que ce dernier a remerciée.
Certaines personnes s’accordent à dire que les médias ont contribué à l’ascension d’Éric Zemmour dans la sphère politique, avant que celui-ci ne se déclare officiellement candidat à la présidentielle. Nicolas Sarkozy, qui était l’invité de l’émission On Refait La Télé sur RTL ce samedi 11 décembre, a plaidé la cause de l’essayiste.
« L’hypocrisie qui consiste à inviter quelqu’un et à en dire tout le mal qu’on en pense »
Nicolas Sarkozy était venu pour évoquer son dernier ouvrage, Promenades, samedi dernier sur RTL. L’occasion également pour lui de s’exprimer sur des sujets qui font la une de l’actualité. Lorsque le journaliste Éric Dussart a demandé si l’ancien chef de l’État faisait partie de ceux qui estiment que les chaînes d’info ont largement participé à la montée en puissance d’Éric Zemmour « avec cette surexposition médiatique », celui-ci a répondu qu’il reprochait l’« agressivité » des médias envers l’ancien journaliste de CNews. Selon lui, cela va même contribuer à « le rendre sympathique ».
#Zemmour » L’agressivité de certains journalistes va finir par le rendre sympathique. Cette diabolisation est horrible » Nicolas Sarkozy dans @OnRefaitLaTele sur @RTLFrance pic.twitter.com/rzsPIhDe9P
— Eric Dussart (@E_Dussart) December 11, 2021
Nicolas Sarkozy a également dit qu’il regrettait « l’hypocrisie qui consiste à inviter quelqu’un et à en dire tout le mal qu’on en pense », tout en répétant qu’il avait « bien des désaccords avec Éric Zemmour ». Si ses détracteurs souhaitent réduire le temps d’antenne du polémiste, Nicolas Sarkozy pense en revanche qu’il faut au contraire qu’il « ait la parole ». « Pourquoi ne l’aurait-il pas ? » a-t-il interrogé, déplorant que « pour un certain nombre de gens, la démocratie, c’est quand il y a l’extrême gauche et la gauche ».
« Laissez les gens libres de penser, d’imaginer, de rêver… »
« Je n’ai pas vos convictions, mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer », a encore déclaré l’ex président, faisant référence à la célèbre citation apocryphe de Voltaire. Il a aussi invité les journalistes à « laisser les gens s’exprimer », car selon lui, « un journaliste n’a pas à être agressif, il a à poser ses questions, même des questions difficiles ». « Laissez les gens libres de penser, d’imaginer, de rêver, d’être d’accord ou d’être en désaccord. […] Les Français feront leur choix », a-t-il encore signifié.
Et si Nicolas Sarkozy a tenu à exprimer son point de vue, c’est parce qu’il a lui-même « été victime » de cette « diabolisation horrible ». De son côté, Éric Zemmour – qui est en déplacement de campagne en Arménie du 11 au 14 décembre afin de « soutenir une terre chrétienne », accompagné de l’ancien ministre Philippe de Villiers – a tweeté en réaction aux propos de l’ancien chef d’État : « En 2007, un candidat a voulu défendre l’identité française. Il s’est fait traîner dans la boue par les médias. Ils n’ont pas changé. Nicolas, je te remercie pour ce message. »
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