Nicolas Turquois: « Lutter contre le trafic d’organes fera l’unanimité dans l’hémicycle »

Par Epoch Times
24 septembre 2019 15:29 Mis à jour: 12 octobre 2019 15:17

L’examen du projet de loi de bioéthique passe en examen aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Parmi les amendements, une trentaine concernent la traçabilité des transplantations d’organes pour les patients français allant se faire opérer à l’étranger – notamment dans des pays où la marchandisation du corps humain est monnaie courante.

D’après les statistiques officielles de l’Agence de Biomédecine, près de 400 personnes « disparaissent » chaque année des listes d’attente d’organe en France. Des malades qui n’ont pas été transplantés, qui ne sont pas décédés mais qui sortent magiquement des statistiques. Où sont passés ces patients ?

Les pays proposant ce type de transplantation d’organes ne respectent pas les mêmes normes éthiques que la France, pas du tout. Certains, comme la Chine, s’appuient sur des prélèvements forcés d’organes, où des prisonniers de conscience sont assassinés lors de la transplantation. Les chiffres de ce tourisme de transplantation d’organes depuis 20 ans sont alarmants.

À cette occasion, NTD a interviewé Nicolas Turquois député de la Vienne et Marie-Christine Dalloz, députée du Jura.

Nicolas Turquois député de la Vienne

« Il y a des personnes qui pourraient être amenés à vouloir le faire pour des questions économiques parce qu’ils ont des difficultés à vivre. Mais il faut absolument bannir toutes ces pratiques là, c’est un des enjeux de cette loi. Il y a un enjeu de sécurité sanitaire pour savoir si il n’y a pas un problème sur la qualité de l’organe, si il ne peut pas être contaminé par quelque chose et il y a un enjeu éthique pour éviter les dons forcés comme vous l’évoquez ou ceux qui le feraient par une forme de nécessité économique.

Je pense que c’est quand même quelque chose qui est largement partagé à l’Assemblée nationale, quelles que soient les couleurs politiques. Mais le débat vient de passer en commission, il va passer en hémicycle je pense que ça fera à peu près l’unanimité sur les bancs de l’assemblée. »

Marie-Christine Dalloz, députée du Jura

« Le respect de la vie est fondamental et toute forme de marchandisation du corps humain doit être condamnée. Je suis farouchement opposée aux prélèvements d’organes sur un être humain qui n’a pas donné son consentement et qui a une perspective de vie. c’est pour moi contraire à toute éthique humaine.

Le respect de la vie est fondamental. Je condamne toute forme de marchandisation d’organes humains quel qu’il soit. Je considère qu’éthiquement aujourd’hui, un être humain doit être perçu dans son intégralité, avec l’ensemble de ses organes. On ne peut pas démanteler un être humain en différents organes. Je condamne à ce titre, toute pratique à ce sujet. »

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