Berlin a annoncé lundi, comme Paris samedi, la suspension de son aide au développement et de son appui budgétaire au Niger après le coup d’État militaire contre le président élu Mohamed Bazoum.
« Nous avons suspendu tous les paiements directs de soutien au gouvernement du Niger », a déclaré le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Sebastian Fischer, lors d’un point presse régulier à Berlin.
« Ce matin a été décidé de suspendre toute coopération bilatérale pour le développement », a ajouté sa collègue au ministère du Développement, Katharina Koufen.
Par ailleurs, Berlin « est en train d’examiner l’ensemble de l’engagement bilatéral au Niger » et, en fonction de l’évolution des prochains jours, prendra « éventuellement d’autres mesures », a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Le gouvernement allemand a réitéré sa condamnation du coup d’État, soulignant que la situation sur place était « mouvante » et que les efforts de la communauté internationale se poursuivaient pour obtenir « un retour à l’ordre démocratique ».
Pas d’évacuations des ressortissants pour le moment
Pour le moment, l’Allemagne n’a pas prévu l’évacuation de ses ressortissants du Niger, qu’elle estime à moins de 100 pour ceux ne travaillant ni pour l’ambassade, ni pour l’armée allemande (la Bundeswehr).
« Nous sommes naturellement préparés à une détérioration de la situation mais cela ne semble pas encore le cas », a dit M. Fischer.
Une centaine de soldats allemands sont stationnés au Niger. Dans la capitale, Niamey, se trouve une importante base aérienne de la Bundeswehr, qui sert notamment au retrait de l’armée allemande du Mali, pays voisin.
« Pour le moment, depuis le coup d’État, le personnel sur la base aérienne n’a pas été menacé », a observé le porte-parole du ministère de la Défense, Arne Collatz. « Leur activité a été interrompue, en ce qui concerne les tâches opérationnelles », a-t-il ajouté.
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