La Commission européenne a estimé mardi qu’il n’y avait « pas de risque » pour l’approvisionnement en uranium de l’UE suite au coup d’État militaire au Niger, un pays représentant un quart des approvisionnements des Européens, et ce en raison des stocks déjà constitués.
« Il n’y a pas de risque d’approvisionnement en ce qui concerne l’UE. Les opérateurs de l’UE disposent de stocks suffisants d’uranium naturel pour atténuer tout risque d’approvisionnement à court terme », a indiqué un porte-parole de l’exécutif européen lors d’une conférence de presse.
En raison du processus d’enrichissement, qui a lieu sur le sol européen afin d’en faire un combustible utilisé en centrale, il ne s’agit en effet pas d’échanges en flux tendus.
« À moyen et long terme, il existe suffisamment de gisements sur le marché mondial pour couvrir les besoins de l’UE », a ajouté le porte-parole. Le Niger est un fournisseur majeur contribuant à la fabrication du combustible des quelque 103 réacteurs en activité dans 13 pays européens, dont la moitié sont en France.
Une « gestion des stocks couvrant plusieurs années »
En 2022, le Niger était le deuxième fournisseur d’uranium naturel de l’UE (avec une part de 25,38%) derrière le Kazakhstan, a indiqué lundi à l’AFP Euratom. Le Kazakhstan est de loin le premier producteur mondial d’uranium naturel, avec 40,6% du total extrait en 2020, suivi de l’Australie (12,8%) et de la Namibie (11,3%) et du Canada (8,1%) puis du Niger (7,6%). Cette part du Niger dans l’offre mondiale est même tombée à 4,7% en 2021, selon Euratom.
« La situation au Niger ne présente aucun risque sur la sécurité d’approvisionnement de la France en uranium naturel », a affirmé le ministère français de la Transition énergétique, insistant sur les efforts de diversification des approvisionnements d’uranium.
Le ministère fait par ailleurs valoir qu’EDF avait mis en œuvre une « gestion des stocks couvrant plusieurs années et développe le recyclage du combustible usé ».
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