Le 17 février, le maire d’Hantay (Nord) a été victime de menaces de mort alors qu’il se trouvait dans un quartier de cette commune de 1200 habitants, en compagnie de l’une de ses adjointes. Ce dimanche 25 février, trois cents personnes se sont rassemblées pour apporter leur soutien à l’édile.
Samedi 17 février dernier, alors qu’il arpentait une impasse de sa commune pour photographier des arbres dans le cadre de leur élagage, le maire d’Hantay a été menacé de mort par une dizaine d’individus squattant un logement social situé à proximité. Ceux-ci ont également proféré des menaces d’atteinte à ses biens, ainsi que des menaces de viol à l’encontre de son épouse, rapporte La Voix du Nord.
Ce matin, avec @VictorCatteau, député du Nord, Patricia Plancke, conseillère régionale, aux côtés de nombreux élus, nous affirmons notre solidarité face aux attaques et intimidations subies par le maire de Hantay, Jacques Montois, et son adjointe, Cécile Beclin. pic.twitter.com/HpGMpxRuHv
— Joshua Hochart (@joshuaHochart) February 25, 2024
« Je n’ai pas signé, en tant que maire, pour pouvoir subir ça »
« Quand ces personnes nous ont vus, ça a commencé par des insultes ‘classiques’. Nous sommes partis pour éviter d’envenimer la situation. Un groupe, d’abord deux personnes puis une dizaine, quelques-uns cagoulés, nous ont rattrapés pour nous menacer : ‘on va violer ta femme, on va tuer ton chien, on va te tuer, on va brûler ta maison…’ Un des types a ramassé une barre de fer pour nous menacer », a expliqué Jacques Montois à nos confrères.
Soutien à Jacques Montois, maire d’Hantay et à son équipe municipale, menacés et agressés récemment dans le cadre de leur fonction d’élus.
Une telle violence est inacceptable et doit être fermement condamnée. C’est dans ce cadre, que nous avons travaillé au Parlement sur une loi pic.twitter.com/PYlRnRBDwy— Charlotte Parmentier Lecocq (@lecocqcharlotte) February 26, 2024
« Je n’ai pas signé, en tant que maire, pour pouvoir subir ça », a-t-il encore déclaré auprès de BFMTV, précisant qu’il donne beaucoup de son temps pour ce travail. « On n’est pas payé bien cher, mais c’est vraiment une volonté de faire avancer un village et le fait qu’on s’y sente bien », a-t-il ajouté, se disant néanmoins prêt à démissionner pour préserver sa famille. « Je remets en question le fait d’être maire et je n’hésiterai pas à démissionner parce que je ne mets pas en danger ma famille. Ce n’est pas possible », a-t-il assuré.
La famille qui l’a agressé squatte un logement social du bailleur 3F et est « archi connue » des autorités, a précisé l’édile. Deux jours après cette agression verbale, les administrés du maire, qui se disent « révoltés », ont manifesté leur soutien en rédigeant et en diffusant un tract, a précisé CNews.
Le maire d’Hantay a porté plainte
Et ce dimanche 25 février au matin, un rassemblement a été organisé devant la mairie du village, pour dire stop à la violence dont est victime Jacques Montois. Une trentaine de personnes étaient présentes, des élus, des habitants, ainsi que des proches. « Des enfants, des jeunes qui se permettent comme ça d’insulter ? Des menaces de mort ? Ce n’est pas possible », s’est agacée l’une des administrées. « Sans connaître l’étiquette du maire, quelle que soit son étiquette, on ne touche pas à un élu », a souligné un autre. Dans cette affaire, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a lui aussi tenu à apporter son soutien à Jacques Montois.
Le maire d’Hantay a porté plainte contre cette famille de squatteurs. Cependant l’une des personnes visées par cette plainte l’a contestée, accusant le maire de l’avoir giflée. Elle a également porté plainte contre l’édile. Une enquête a donc été ouverte afin de déterminer le déroulé des faits.
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