Le Danemark se réjouit des nouvelles réserves de la chancelière allemande Angela Merkel sur le gazoduc Nord Stream 2 et souhaite de « nouvelles discussions » sur son avenir, a déclaré samedi la Première ministre danoise Mette Frederiksen.
« Je trouve que (la position allemande) est positive, car j’ai été contre Nord Stream 2 depuis le début. Je ne crois pas que nous devons nous rendre dépendants du gaz russe, donc je pense que c’est bien, s’il y a de nouvelles discussions sur ce sujet », a déclaré la cheffe du gouvernement social-démocrate, dans une interview à l’agence danoise Ritzau.
Problèmes écologiques et sanctions américaines
Déjà fragilisé par des problèmes écologiques et les sanctions américaines, ce projet de gazoduc mené par le géant russe Gazprom entre la Russie et l’Europe se retrouve face à un avenir incertain après l’empoisonnement d’Alexeï Navalny, avéré selon Berlin.
Why the World Worries About Russia’s Natural Gas Pipeline. « Nord Stream 2, fuels worries in the U.S. and other countries that the link could give the Kremlin new leverage over Germany and other NATO allies. » https://t.co/LbiDvKvemI pic.twitter.com/3O5R3LrozA
— Zoraida Sánchez (@Zoraida14_San) September 12, 2020
Conséquences sur le nouveau gazoduc
Débouché du gazoduc, l’Allemagne a été le principal partisan européen de cette nouvelle source directe de gaz russe passant sous la mer Baltique, s’ajoutant au premier gazoduc Nord Stream 1, déjà opérationnel depuis 2012.
Mais Angela Merkel a fait savoir cette semaine qu’elle n’excluait pas des conséquences sur le nouveau gazoduc, si Moscou ne fournissait pas les réponses attendues sur l’empoisonnement d’Alexeï Navalny.
Warsaw offers Germany to replace Nord Stream 2 with Baltic Pipe https://t.co/kJeLti1LBi pic.twitter.com/y4EyCWJfC5
— Ted Blackwater (@TedBlackwater) September 10, 2020
Bien que ses 1.230 kilomètres soient quasiment terminés, le projet est à l’arrêt depuis plusieurs mois en raison des menaces de sanctions américaines contre les entreprises y participant.
Danemark dernier pays à donner son feu vert
Le Danemark, via son autorité pour l’énergie, avait été le dernier pays sur le tracé à donner son feu vert au chantier dans ses eaux, fin octobre 2019, quelques mois après l’arrivée au pouvoir de Mme Frederiksen.
Environ 120 kilomètres de gazoduc restent à construire dans les eaux danoises, au large de l’île baltique de Bornholm. La liaison gazière traverse également les eaux finlandaises et suédoises.
Si le Danemark avait démenti toute pression étrangère, Copenhague avait longtemps dû ménager ses deux principaux alliés, Washington et Berlin, aux positions longtemps diamétralement opposées.
#FullReport: Suspected Russian poisoning of opposition figure prompts #Berlin to threaten the future of the Nord Stream 2 pipeline. https://t.co/cW9OVqRy7S
— Falanx Assynt (@falanxassynt) September 11, 2020
Le sujet avait été au menu de la visite du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo au Danemark, en juillet, lors de laquelle il avait publiquement salué la politique énergétique danoise.
Les Etats-Unis, mais aussi la Pologne, les pays baltes et l’Ukraine voient le gazoduc d’un très mauvais œil. Ils craignent la dépendance des Européens vis à vis de Moscou et un affaiblissement de l’Ukraine, jusqu’ici voie principale du gaz russe vers l’Europe.
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