L’imposante bâtisse du XVIe siècle, située à l’extrémité nord de Lisieux (Calvados), est à vendre pour la modique somme de 130.000 €. Mais son état nécessite d’importants travaux. Il s’agit du manoir des Mathurins.
Cette propriété privée, qui se trouve dans la vallée de la Touques à Ouilly-le-Vicomte (Calvados), n’a pas été entretenue depuis plusieurs années. À défaut d’être classée, elle est inscrite à l’Inventaire des monuments historiques depuis 1928.
Une « singulière construction à pans de bois », mais « en ruine »
Ce manoir est constitué de deux pavillons reliés par une longue galerie à deux niveaux, et un bâtiment de ferme à usage de pressoir, rapporte Actu.fr. D’après Alain Le Renard, le président de l’association Lisieux à venir, « il s’agirait d’une ancienne léproserie construite au XVIe siècle pour isoler les malades ». L’association regrette que ce bien soit laissé à l’abandon.
L’agence Patrice Besse, ayant mis en vente le manoir en septembre 2022, souligne auprès de nos confrères qu’il n’y a pas d’équivalent « à cette singulière construction à pans de bois ». Toutefois le responsable de cette agence reconnaît que la bâtisse est « en ruine ». Ainsi que le précise Ouest-France, le coût des réparations est conséquent, à savoir « entre 1,5 et 2 millions d’euros » selon le directeur de l’agence Patrice Besse en Normandie.
Le manoir des Mathurins près de Lisieux est en vente : il s’agit probablement d’un sanitat ou maladerie créé en 1584 et dépendant de l’hôtel-Dieu de Lisieux, dans une période de fortes épidémies de pestes.
Une histoire étonnamment peu documentée.https://t.co/1uy3T9sf7m pic.twitter.com/rvp3K1TFcl— Patrick Fournier (@PatricFournier) February 18, 2023
Mal situé, le manoir pourrait être déplacé
Outre son état, le manoir est situé dans un environnement comportant de nombreuses nuisances. En effet, il est enclavé entre la voie ferrée Lisieux-Deauville, la zone industrielle nord de Lisieux, la rocade ainsi que la station d’épuration. Auparavant, le manoir se situait « dans un paisible fond de vallée, près de la rivière », expliquait en 2019 Yves Lescroart, dans un article du Bulletin Monumental de la Société française d’archéologie.
Afin de contourner ces nuisances, le futur acquéreur a toutefois une solution : déplacer le bâtiment. D’autres monuments historiques ont ainsi été sauvé en Normandie, avait souligné Yves Lescroart. Pour réaliser cette opération, il faut obtenir au préalable « une autorisation du préfet et de ses services, dont la Drac (direction régionale des affaires culturelles », prévient l’agence Patrice Besse, soulignant néanmoins que « plusieurs clients » sont intéressés par l’édifice, « et pas forcément en le déplaçant ».
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