La Marine grecque a annoncé vendredi que l’un de ses bâtiments de guerre avait été heurté par un navire marchand turc en mer Égée, dernier en date d’une série d’incidents entre les deux pays voisins et membres de L’OTAN. Le bâtiment turc « s’est approché et a touché » le navire grec, qui participait à des exercices de L’OTAN, en violation des règles de circulation maritime, a indiqué un communiqué de l’état-major de la marine grecque. « Personne n’a été blessé et il n’y a pas eu de dégâts sérieux », a-t-on indiqué de même source en précisant que le bâtiment turc avait regagné les eaux territoriales de son pays.
« Le plus probable est qu’il s’agisse d’un accident naval classique, sans intention de provoquer de la part du bateau turc », a ultérieurement estimé l’état-major. L’état-major a aussi précisé avoir décidé après l’accident d’accélérer le remplacement du commandant du bateau grec, de toute manière prévu. L’annonce de la collision avait plus tôt agité les médias grecs, au vu des tensions marquant actuellement les relations entre les deux pays. La Turquie a contesté pendant des décennies la souveraineté de la Grèce sur les eaux de la mer Égée et l’espace aérien proches des côtes turques, se référant à des traités d’après la Seconde guerre mondiale.
Les deux pays ont frôlé la guerre en 1996, au sujet d’îlots inhabités et des exercices d’intimidation entre chasseurs grecs et turcs sont habituels. Un pilote de chasse grec a péri le mois dernier lorsque son appareil a sombré dans la mer Égée, de retour d’une mission pour intercepter des chasseurs turcs.Quelques jours auparavant, des soldats grecs avaient effectué des tirs d’avertissement contre un hélicoptère turc qui s’approchait de l’île grecque de Ro, dans le sud-est de la mer Égée. Le refus d’Athènes d’extrader huit soldats turcs réfugiés en Grèce après la tentative de coup d’Etat en Turquie en 2016 contribue également à l’acrimonie entre les deux pays. La Cour suprême grecque a écarté une telle extradition, estimant que les militaires turcs ne pourraient bénéficier d’un procès équitable en Turquie. Ankara refuse de son côté de libérer deux soldats grecs interpellés en mars à la frontière et qui se seraient égarés en raison du brouillard.
DC avec l’AFP
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