Des chercheurs japonais ont découvert que le variant Lambda de la mutation du virus qui a provoqué la pandémie du Covid-19 présente une contagiosité et une résistance aux vaccins plus élevées que la version du virus qui a premièrement apparu à Wuhan.
La version prépublication de l’étude japonaise suggère que le variant Lambda, détecté pour la première fois au Pérou, est capable de résister aux anticorps neutralisants qui sont induits par les vaccins destinés à combattre le virus de Wuhan.
Lors d’expériences en laboratoire, les chercheurs ont découvert que trois mutations dans la protéine spike de ce variant l’aident à contourner les anticorps, tandis que deux autres mutations contribuent à le rendre plus infectieux.
Le variant Lambda, également connu sous le nom de C.37, serait apparu pour la première fois au Pérou en août de l’année dernière. Toutefois, il n’a été reconnu comme une menace mondiale potentielle que ces derniers mois : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a classé comme « variant d’intérêt » le 17 juin dernier à la suite de son apparition dans plusieurs pays simultanément.
L’OMS avait précédemment déclaré que les « anticorps neutralisants » de ce variant pouvaient accroître sa transmissibilité ou potentiellement augmenter sa résistance et qu’il a été « associé à des taux importants de transmission communautaire dans plusieurs pays ».
Au Pérou, la souche Lambda est à l’origine d’environ 82 % des nouvelles infections. Par ailleurs, le Chili, l’Argentine, le Brésil, la Colombie, l’Équateur et le Mexique ont tous confirmé l’existence de cas largement répandus de ce variant.
« Il est à noter que le taux de vaccination au Chili est relativement élevé ; le pourcentage de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19 était d’environ 60 % », écrivent les chercheurs japonais.
« Néanmoins, une forte poussée du Covid-19 s’est produite au Chili au printemps 2021, ce qui suggère que le variant Lambda est capable d’échapper à l’immunité antivirale induite par la vaccination », constatent-ils.
Aux États-Unis, le variant Lambda a jusqu’à présent infecté un peu moins de 1000 personnes, certains experts estiment qu’il constitue une menace moins importante que le variant Delta qui représente actuellement au moins 80 % des nouveaux cas séquencés dans le pays.
Les chercheurs japonais mettent en garde du fait que Lambda est étiqueté par l’OMS comme un « variant d’intérêt » plutôt qu’un « variant préoccupant », car les gens pourraient ne pas se rendre compte que ce variant représente une menace persistante en comparaison avec d’autres souches.
À la fin de juillet, le virologue de l’OMS Jairo Mendez-Rico a déclaré à Deutsche Welle que, bien que cette souche puisse présenter des taux d’infection plus élevés, rien n’indique qu’elle soit plus agressive.
Il a également indiqué que des données supplémentaires étaient nécessaires pour comparer cette nouvelle souche aux souches existantes telles que Gamma (P.1) et Delta (B.1.617.2), qui ont déjà été classées par l’OMS comme des « variants préoccupants ».
Entre-temps, Kei Sato, chercheur principal de l’Université de Tokyo, a confié à Reuters qu’il pense que « Lambda peut constituer une menace potentielle pour la société humaine ».
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