Les nouvelles règles concernant le port du masque à l’école obligent tous les élèves à porter un masque de catégorie 1 à partir du lundi 8 février. Ces outils de protection peuvent être soit chirurgicaux, soit en tissu avec la certification AFNOR, mais qui va s’assurer du respect de la nouvelle mesure ?
« Pour les élèves des écoles élémentaires, des collèges et des lycées, le port du masque ‘grand public’ de catégorie 1 est obligatoire dans les espaces clos ainsi que dans les espaces extérieurs », indique le nouveau protocole sanitaire du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, en date du 28 janvier 2021.
Selon Rodrigo Arenas, coprésident de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), « le protocole sanitaire est inapplicable, faute de moyens humains. On a le sentiment qu’il ne protège que les ministères », explique-t-il à LCI.
Même son de cloche de la part d’un enseignant en CP dans une école publique du Finistère, qui a témoigné au Télégramme sous couvert de l’anonymat : « On a souvent l’impression que ces règles sont avant tout destinées à protéger l’Éducation nationale et à mettre toute la responsabilité sur les directeurs d’établissement. Car, dans la pratique, à partir du moment où tous les élèves sont présents, certaines règles sont juste impossibles à mettre en place. »
Le masque de catégorie 1 peut être soit un masque chirurgical, soit un masque en tissu, à condition qu’il appartienne à cette catégorie. Toutefois, il n’est pas facile de reconnaître si un masque en tissu est de catégorie 1 – censé filtrer à 90 % – ou de catégorie 2 – qui est supposé filtrer à 70 %, indique La Voix du Nord.
#Covid19 : les masques chirurgicaux ou « grand public » de catégorie 1 vont être obligatoires à l’école ? : comment savoir si mon masque est de catégorie 1 ou 2 ? https://t.co/e2WiGXDwnJ pic.twitter.com/3uZYfeQLtM
— La Voix du Nord (@lavoixdunord) February 3, 2021
S’il y a un numéro de lot de l’AFNOR sur l’emballage, on peut différencier les deux types de masques en tissu. Mais comment un enseignant ou un chef d’établissement scolaire peut-il faire la différence une fois le masque sorti de l’emballage ?
« Ce n’est pas le rôle du chef d’établissement de fliquer les élèves », assure Sylvie Liagre, directrice de l’école Jeanne d’Arc à Lille. « Nous ferons confiance aux parents. »
Quant aux parents, leurs réactions ne sont pas très positives lorsqu’ils ont appris qu’ils allaient devoir acheter de nouveaux masques. « On n’arrête plus le délire ! Crachez votre fric citoyens, et continuez de mettre vos enfants à l’école ! » s’indigne une mère de famille bretonne sur Facebook, publiant une photo de la lettre qu’elle a reçue de l’école de ses enfants.
« C’est embêtant, car on avait déjà acheté des masques. Il va falloir s’adapter », déclare, résignée, une autre mère de famille.
Dans un communiqué de la FCPE, la fédération estime que « le coût d’équipement de masques conformes à ces nouvelles directives ne devrait pas incomber aux familles » et demande que les masques soient distribués gratuitement aux élèves.
En plus de s’interroger sur « les capacités des personnels à faire le tri et de dire que tel type de masque en tissu est de catégorie 1 et pas tel autre », la FCPE s’inquiète : « Nous voulons nous assurer qu’aucun enfant ne sera exclu ou sanctionné pour ne pas porter ‘le bon masque’. »
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