INTERNATIONAL

Nucléaire: des experts britanniques en Iran pour moderniser le réacteur d’Arak

octobre 14, 2019 14:15, Last Updated: octobre 14, 2019 14:23
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Des experts britanniques sont arrivés lundi en Iran pour mener des travaux visant à moderniser le réacteur à eau lourde d’Arak, dans le centre du pays, a annoncé lundi l’ambassade du Royaume-Uni à Téhéran.

L’Iran a démantelé le cœur de ce réacteur nucléaire de façon à le rendre inutilisable, comme le prévoit l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 entre Téhéran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne).

Cet accord, dont se sont retirés unilatéralement les Etats-Unis en mai 2018, prévoit également la reconfiguration et la reconstruction du réacteur d’Arak (240 km au sud-ouest de Téhéran), avec l’aide d’experts étrangers afin de transformer l’installation en un réacteur de recherche incapable de produire du plutonium à usage militaire.

Experts britanniques arrivés à Téhéran

Des experts britanniques, assistés par une équipe d’experts chinois, sont « arrivés à Téhéran aujourd’hui pour mener les prochaines étapes de la modernisation du réacteur d’Arak », a indiqué lundi l’ambassade du Royaume-Uni dans un communiqué.

Au cours de cette visite de trois jours, « les experts mèneront des consultations avec l’Organisation de l’énergie atomique de l’Iran sur l’aide technique internationale » apportée au projet, a-t-elle ajouté.

L’équipe sera menée par le professeur Robin Grimes, conseiller en chef pour les affaires scientifiques auprès du ministère britannique de la Défense, a précisé l’ambassade.

« Cette visite fait partie de l’engagement que nous avons pris pour assurer que le JCPOA (sigle donné à l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, NDLR) bénéficie à la fois à l’Iran et à la communauté internationale », a expliqué l’ambassade.

Moderniser le réacteur d’Arak

« C’est pour cela que nous respectons notre engagement de coopérer avec l’Iran pour moderniser le réacteur d’Arak afin que l’Iran développe un programme civil nucléaire moderne », a-t-elle affirmé, précisant que « d’importants progrès ont été réalisés l’année dernière » sur ce projet.

Depuis le retrait des Etats-Unis du JCPOA et le rétablissement de sanctions américaines contre l’Iran, les tensions entre Téhéran et Washington sont au plus haut. Londres et Paris ont tenté en septembre, en vain,  une médiation en vue de permettre une rencontre entre les présidents iranien et américain, Hassan Rohani et Donald Trump.

Estimant que les Européens sont incapables d’aider l’Iran à contourner les sanctions américaines qui ont plongé l’économie iranienne en récession, Téhéran a commencé en mai à se désengager très progressivement de ses obligations prises dans le cadre de l’accord de 2015 et menace de s’affranchir d’autres obligations.

Le 26 septembre, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé que Téhéran avait lancé le processus d’enrichissement d’uranium dans ses centrifugeuses avancées.

 

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