Pour une revalorisation des salaires, plusieurs centrales nucléaires ont rejoint les mouvements de grève du 12 octobre. Un mouvement auquel se joindra ce jeudi la centrale de Gravelines, la plus puissante d’Europe de l’Ouest.
À Gravelines dans le Nord, les employés, en grève à l’appel de FO et de la CGT pour réclamer une augmentation de 5% de leur salaire brut, menacent de retarder le raccordement au réseau d’un des six réacteurs de 900 MW, qui sera arrêté ce week-end pour maintenance annuelle et doit être relancé avant la fin de l’année.
Selon le secrétaire FO du comité social et économique, Franck Redondo, un retard dans le raccordement n’aurait pas de conséquences sur les particuliers, mais entraînerait « des coupures » dans les entreprises.
« Un impact sur certains travaux de maintenance »
« Les grèves peuvent avoir un impact sur certains travaux de maintenance », a indiqué EDF, sans être en mesure dans l’immédiat d’évaluer si le calendrier de retour au réseau de ces installations serait affecté par ces mouvements. Le cas échéant, EDF serait tenue de le communiquer.
À l’appel d’intersyndicales, d’autres centrales connaissent des mouvements de grève depuis plusieurs semaines, pour obtenir également des revalorisations de salaires et une prise en compte de l’inflation.
Les centrales de Tricastin dans la Drôme, Cruas dans l’Ardèche, Bugey dans l’Ain, Cattenom en Moselle sont notamment touchées par ces grèves qui retardent, pour certaines, les tests préalables à leur remise sur le réseau après des opérations de maintenance prévues ou des travaux afin de résoudre des problèmes de corrosion, alors que la France connaît une situation très tendue à l’approche de l’hiver, avec une large part du parc nucléaire qui est indisponible.
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