Un réacteur nucléaire de la centrale de Penly en Seine-Maritime est également concerné par un problème de corrosion sur un système de sécurité déjà détecté ou soupçonné sur quatre autres réacteurs EDF actuellement à l’arrêt, a indiqué le 13 janvier l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
« Les défauts qui ont été constatés sur les réacteurs de dernière génération ont été constatés sur un autre réacteur », celui de Penly 1, qui est déjà à l’arrêt, a indiqué Karine Herviou, directrice générale adjointe de l’Institut.
Actuellement, 10 réacteurs sur 56 sont à l’arrêt, ce qui représente environ 20% de la capacité nucléaire française.
Le problème n’avait jusqu’à présent été identifié que sur des réacteurs parmi les plus récents et les plus puissants du parc français, ceux de 1450 MW. Le défaut détecté à Penly 1, un réacteur de 1300 MW, est le premier qui concerne une autre famille de réacteur.
Un « défaut de l’ordre du millimètre »
EDF avait annoncé à la mi-décembre l’arrêt par précaution des deux réacteurs de la centrale de Chooz dans les Ardennes pour vérification d’éventuels défauts sur son circuit de refroidissement de secours, après la détection de défauts à Civaux dans la Vienne, une autre centrale de même modèle, dont l’arrêt avait alors été prolongé.
Le groupe a depuis annoncé qu’un des réacteurs de Chooz était effectivement concerné par le même problème. Le second fait toujours l’objet d’investigations.
Le problème identifié à Penly « serait dû aussi à un phénomène de corrosion sous contrainte, c’est-à-dire le même phénomène qui a été détecté » sur les réacteurs de 1450 MW, a précisé Karine Herviou, évoquant « un défaut de l’ordre du millimètre ».
« On ne sait pas s’il n’y a pas des problèmes ailleurs. EDF est en train de revoir tous les enregistrements » des contrôles effectués dans le passé sur le parc, a-t-elle ajouté.
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