La direction de Sciences Po Paris a saisi la section disciplinaire de l’école pour huit étudiants, à la suite de l’occupation d’un amphithéâtre par quelque 300 militants pro-palestiniens, qui avait donné lieu à des incidents le 12 mars, a annoncé jeudi son administrateur provisoire.
L’enquête interne menée ces dernières semaines « a permis d’établir la tenue d’actes et de propos contraires à notre règlement et aux valeurs de Sciences Po », a indiqué Jean Bassères dans un message transmis aux salariés et aux étudiants de Sciences Po. « Parmi ces actes, on compte l’occupation de l’amphithéâtre, le filtrage d’une étudiante à l’entrée, des propos à caractère discriminatoire tenus à l’encontre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), des propos dénigrant Sciences Po et ses personnels ainsi qu’un acte d’intimidation à l’égard d’un enseignant ».
« Ne la laissez pas rentrer, c’est une sioniste »
Une étudiante avait été la cible de propos antisémites : « ‘‘Ne la laissez pas rentrer, c’est une sioniste’’ », relaye le syndicat UEJF sur X. Des propos « inqualifiables et parfaitement intolérables », avait réagi le lendemain Emmanuel Macron.
« Limite franchie à Sc Po (…). Les étudiants de l’UEJF y sont pris à partie comme juifs et sionistes », a dénoncé l’association étudiante sur X, tandis que le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, a déploré un « antisémitisme d’atmosphère ».
La direction de Sciences Po a annoncé saisir « la section disciplinaire en vue de sanctionner ces agissements intolérables », considérant « que plusieurs lignes rouges ont été franchies ».
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