Deux jours après la découverte du corps en partie démembré d’une octogénaire, le substitut du procureur de la République de Limoges a indiqué que le petit-fils de la victime avait reconnu être l’auteur de l’homicide.
Appelés pour un incendie dans un logement d’un hameau isolé de Saint-Léonard-de-Noblat, une commune de plus de 4500 habitants située à une vingtaine de kilomètres à l’est de Limoges, les pompiers ont fait une découverte macabre dans l’après-midi du 1er janvier.
Après avoir maîtrisé le sinistre, ils ont effet retrouvé le corps partiellement découpé en morceaux de Liliane Martin dans le congélateur de la maison qu’elle occupait.
Placé en garde à vue le 1er janvier après avoir tenu des propos « incohérents, mais aussi incriminants », Ludovic Martin – le petit-fils de la victime, qui se trouvait sur place lors de l’arrivée des pompiers – a fini par passer aux aveux dans la soirée du 2 janvier.
D’après le substitut du procureur de la République de Limoges Xavier Pasturel, qui a fait le point sur l’enquête à l’occasion d’un point presse organisé dans l’enceinte du tribunal de grande instance de Limoges en fin d’après-midi le 3 janvier, il a en effet avoué avoir tué sa grand-mère avant de découper le corps en plusieurs morceaux, allant jusqu’à le décapiter.
Selon Le Populaire du Centre, il aurait également tué le chien de son aïeule.
Ancien étudiant en sociologie, le suspect est âgé de 31 ans et réside en Haute-Vienne. Sans activité, il n’avait aucun antécédent psychiatrique et n’était pas connu de la justice avant les faits.
« Quand on commet ce type d’acte, il y a forcément un problème d’équilibre », a toutefois confié le substitut du procureur de la République aux journalistes de France Bleu.
« Il ne donne pas d’explication, c’est une personnalité assez complexe, qui a plusieurs facettes », a-t-il ajouté. « Il semble qu’il soit le seul impliqué dans l’affaire », poursuit le magistrat.
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— France Bleu Creuse (@FBCreuse) January 3, 2020
Le parquet requiert le placement en détention du suspect
Une information judiciaire a été ouverte pour « assassinat ». Les enquêteurs de la gendarmerie de Limoges vont désormais s’attacher à dissiper les nombreuses zones d’ombre de l’affaire, notamment les circonstances précises du décès de la victime.
« Où est-ce qu’il se trouve ? Comment ? Pourquoi ? Quel mobile ? Tout cela va être l’intérêt de l’information judiciaire », précise Xavier Pasturel.
« L’autopsie a été assez longue. On a besoin d’avoir le regard de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie », ajoute-t-il. « Vu les indices recueillis, […] il peut y avoir plusieurs lieux » du crime.
La garde à vue du petit-fils de l’octogénaire s’est terminée dans l’après-midi du 3 janvier. Il a été présenté à un juge d’instruction ainsi qu’à un juge des libertés et de la détention dans la soirée.
Au vu de la gravité des faits dont il est soupçonné, le parquet a requis sa mise en détention provisoire. Une demande qui a été acceptée par le juge des libertés après plus d’une heure de débats à huit clos.
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Selon France 3, la scène de crime a été scannée par un appareil spécifiquement conçu pour ce type d’enquête afin de la modéliser, mais aussi de conserver et d’analyser au mieux tous les indices disponibles.
Une cellule psychologique a par ailleurs été mise en place pour la famille et les voisins de Liliane Martin, particulièrement choqués par le drame.
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