Des agriculteurs de tout le département de l’Oise se sont retrouvés devant la préfecture de Beauvais, ce vendredi 2 septembre, pour manifester leur mécontentement. Ils réclament à la préfète Corinne Orzechowski une dérogation pour ne pas avoir à planter les semis prévus entre deux cultures, en raison de la sécheresse.
La sécheresse aura eu un fort impact sur l’agriculture en France, et particulièrement dans l’Oise. Pour cette raison, les agriculteurs demandent une dérogation leur permettant de ne pas planter le couvert végétal qui est habituellement mis en place pendant l’interculture, rapporte Actu.fr.
« Elle a la possibilité de déroger aux semis, on veut qu’elle ait du bon sens agricole »
Corinne Orzechowski veut maintenir les semis entre deux cultures, mais pour les agriculteurs du département ainsi que pour Régis Desrumeaux, le président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de l’Oise (FDSEA), cette décision est un non-sens. « On nous impose d’implanter et de travailler nos sols mais on ne peut pas le faire, c’est impossible », s’énerve-t-il auprès d’Actu.fr. Ce fait est d’autant plus rageant que la Commission européenne avait autorisé les États à accorder une dérogation de plantation.
Démonstration de l’échec des semis de Sie Couverts pour le préfet de région @DesrumauxRegis @FDSEAOise @Prefet60 @FNSEA pic.twitter.com/VB89Lr08rz
— Christophe Grison (@agritof60) September 2, 2022
« Notre président de la République appelle à faire des économies, et nous, nous allons user des millions de litres de carburant pour des semis qui ne marcheront pas », ajoute-t-il. Or, la préfète « a la possibilité de déroger aux semis », souligne-t-il encore. Il souhaite donc qu’elle accorde aux agriculteurs cette dérogation. « On veut qu’elle ait du bon sens agricole », poursuit-il.
Une centaine d’agriculteurs s’étaient réunis, à 11 heures ce vendredi 2 septembre à Beauvais, devant la préfecture de l’Oise, précisent nos confrères. Ils menacent de bloquer des points stratégiques du département, à savoir « les routes, gares, ronds-points… », et ce à partir du 7 septembre prochain, si la préfète de l’Oise ne leur donne pas gain de cause. Ils sont très « déterminés », et ce sera même « open-bar » si la préfecture reste sur sa position.
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