Des parents de la ville de Creil (Oise) ont été placés en garde à vue à cause des agissements de leurs enfants mineurs. Le parquet a choisi de ne pas les sanctionner, le but étant de créer une prise de conscience.
Lundi dernier, deux jeunes ont été interpellés aux alentours de 22 heures à Creil, et pour la troisième fois sans attestation. Un délit dont les parents de mineurs peuvent être responsables. Bien que la mesure n’est pas systématique, elle peut être appliquée. Les parents auraient donc pu être placés en détention.
Cependant, à la place, les parents ont été convoqués le lendemain au commissariat pour être placés en garde à vue.
Et après y avoir passé la journée, le parquet a choisi de ne pas les sanctionner. D’après le commissariat, l’objectif n’était pas la répression, mais de créer un électrochoc : « Nous voulons faire prendre conscience aux parents des gestes de leurs enfants, mais aussi à ces derniers que leurs actes peuvent avoir des conséquences judiciaires pour leur père ou leur mère. »
Des parents d’ados qui ont violé le confinement placés en garde à vue > https://t.co/63h1Y5gY85
— Le Parisien (@le_Parisien) April 25, 2020
D’après Le Parisien, la Direction départementale de la sécurité publique a expliqué que ce n’était pas une méthode particulière : « C’est prévu par le Code pénal, qui est une consigne permanente. Cela se fait déjà dans d’autres départements. C’est avant tout pour permettre à la justice de pouvoir prendre une décision parmi un panel d’outils juridiques, qui ne sont pas seulement des sanctions financières ou des condamnations à la prison. »
Jean-Baptiste Bladier, procureur de la République de Senlis, explique également ne pas être opposé à cette mesure : « Je ne dis pas que je vais poursuivre, mais je ne m’interdirais pas d’interroger la responsabilité des parents dans certains cas. Je comprends qu’il puisse y avoir débat sur le sujet. Mais, avec toutes les réserves d’usages, nous serions parfaitement en droit de demander des comptes aux parents dont les enfants ont commis de multiples violations de la loi. Comme avec un stage de responsabilité parentale, par exemple. »
De son côté, le maire de Creil rappelle qu’un couvre-feu a été instauré dans la commune depuis un mois, l’Oise étant fortement touché par le coronavirus. Il se dit ainsi satisfait de ce type de mesure : « C’est sans doute répressif, mais il faut que les parents réagissent, se faire arrêter deux fois sans attestation, c’est déjà assez grave dans les circonstances actuelles », conclut-il.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.