Accusé de viol par sa fille, cet homme de 54 ans comparaissait ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Beauvais. Les faits se sont produits lorsque sa fille avait entre 8 et 15 ans. Le jugement de ce père incestueux sera rendu le 13 mars prochain.
Durant sept ans, Laure, une jeune femme aujourd’hui âgée de 23 ans dont le prénom a été changé, a été agressée sexuellement par son père chez lequel elle se rendait un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires, en raison de la séparation de ses parents. Durant sept longues années, Laure avait tu ce terrible secret. Elle a finalement décidé de porter plainte après avoir été interrogée dans le cadre d’une affaire de viol, rapporte Le Parisien.
« Je n’ai pas de souvenir, mais ça ne veut pas dire que ça ne s’est pas passé »
Lorsqu’elle était enfant, Laure savait, au fond d’elle-même que l’attitude de son père « n’était pas normale », mais elle prenait ça « pour un geste d’amour ». C’est après sa première relation amoureuse qu’elle a compris.
Laure reconnaît par ailleurs que d’avoir porté plainte l’a « libérée ». « J’ai honte de ce qui s’est passé, mais je me sens forte », a-t-elle expliqué, précisant qu’aujourd’hui, elle ne supporte pas qu’on la touche.
Face aux gendarmes, le quinquagénaire a d’abord nié les faits qui lui étaient reprochés puis il a ensuite avoué avoir caressé sa fille « partout ». Toutefois, à la barre ce mercredi, il a indiqué n’avoir « aucun souvenir de ça », prétextant qu’un grave accident survenu en 2003 l’avait rendu amnésique. « Je n’ai pas de souvenir, mais ça ne veut pas dire que ça ne s’est pas passé. Ma fille n’a pas de raison de mentir », a-t-il néanmoins admis.
« Il n’a aucun mot pour elle, aucune remise en question »
« Monsieur est capable de donner le nombre de relations sexuelles, les positions avec ses ex mais il ne se souviendrait pas d’avoir violé sa fille », a de son côté estimé l’avocate de la partie civile, qualifiant ce dossier d’« ignoble ».
« Il réfute certains faits mais parle des orgasmes qu’il donnait à sa fille », a quant à elle souligné la procureure, regrettant que ce père n’ait « aucun mot » pour sa fille et ne se remette pas en question. Celle-ci a demandé « cinq ans de prison avec mandat de dépôt » pour le prévenu. L’avocate de la partie civile, qui a calculé que ce père avait commis « au moins 234 viols en 7 ans sur sa fille », a demandé « 30.000 euros de dommages et intérêts ».
Laure, qui avait expliqué dans ses dépositions que ces agressions se produisaient le dimanche quand elle regardait la télé, s’est dite choquée de constater que son père s’était rétracté. En attendant son jugement, qui doit être rendu le 13 mars prochain, le père de Laure a été placé sous contrôle judiciaire.
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