Parce qu’un automobiliste a donné un coup de klaxon à une femme qui traversait la route sans regarder, la situation a dégénéré, le 18 avril dernier à Compiègne (Oise). La piétonne et son ex-compagnon ont violemment agressé le conducteur et sa conjointe. Ils ont été condamnés par le tribunal ce lundi 25 avril et écopent de 18 mois de prison avec sursis.
Le 18 avril dernier à Compiègne, une femme et son ex-conjoint ont agressé le conducteur et la passagère d’une Twingo pour un coup de klaxon. Le tribunal de Compiègne les a condamnés, ce lundi 25 avril, à 18 mois de prison avec sursis pour « violences aggravées », rapporte Le Parisien.
« Elle lui a mordu le pouce avec une violence extrême »
Tout a commencé le 18 avril un peu après 19 heures, lorsqu’une femme âgée de 27 ans, Imane Z, a traversé l’avenue de Huy en dehors du passage clouté, complètement absorbée par son téléphone portable. Mais au même moment, une Twingo arrivait, avec à son bord une passagère et son conducteur. Ce dernier a mis un coup de klaxon, ce qui a fortement déplu à la piétonne. Elle est aussitôt montée dans sa voiture et a poursuivi la Twingo. Dans la foulée, son ex-conjoint Brice P, âgé de 21 ans, l’a rejoint.
Arrivés à un rond-point, la passagère de la Twingo a voulu photographier la plaque d’immatriculation de la voiture d’Imane Z, mais les choses se sont envenimées, Brice P étant arrivé dans ces entre-faits. Imane Z s’en est pris violemment à la femme de la Twingo, lui tirant les cheveux d’une main et la frappant de l’autre. « Elle lui a mordu le pouce avec une violence extrême. Ma cliente a cru qu’elle allait le lui arracher. Elle a d’ailleurs dû être opérée le lendemain. Depuis, elle ne peut plus tenir avec fermeté un objet », a expliqué au Parisien Me Florence Danne-Thiefine, l’avocate des victimes.
Le conducteur de la Twingo s’est fait lui aussi agresser par Brice P, qui lui a « donné un coup avec son croisillon », voulant l’empêcher « d’aller secourir sa femme qui se faisait frapper », indique encore Me Florence Danne-Thiefine.
« Arriver au tribunal correctionnel pour un motif aussi futile, c’est vraiment inquiétant »
L’avocate a encore indiqué que sa cliente avait pris une photo, « pour déposer une main courante », ayant eu peur d’avoir un accident. « Je me suis sentie obligée de le faire. Je travaille à Paris et tous les jours, il y a des incivilités sur la route. J’ai eu tort, mais j’en ai ras le bol de me faire insulter dès que je suis au volant ! » s’est expliqué la passagère de la Twingo.
« Je n’ai pas été agressive. Ils ont failli m’écraser. Si j’ai appelé, c’est parce que j’avais peur », s’est quant à elle défendue Imane Z devant les juges. Désormais, les deux victimes ont peur des représailles, leurs agresseurs habitant le même quartier.
« Mais dans quel monde vit-on ? » s’est interrogée Manon Noël, la procureure de la République au tribunal de Compiègne. « On a tous été excédés par de l’incivisme sur la route, mais en arriver au tribunal correctionnel pour un motif aussi futile, c’est vraiment inquiétant », a-t-elle déploré.
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