Nicole et Daniel Juchors ont perdu leur fils et leur petite fille. Tous deux ont été tués dans un accident de moto survenu en juillet 2020. Le jugement du chauffard, un homme de 24 ans, a été rendu en octobre 2020. Condamné à 7 ans de prison ferme, il devait verser des dommages et intérêts aux parties civiles, chose qui n’a pas encore été faite. Dans ces circonstances, difficile pour les Juchors de faire leur deuil.
L’accident de la route s’était produit à Saint-Martin-de-Mailloc (Calvados), le 11 juillet 2020. Gaylor, un motard de 38 ans, ainsi que sa fille Laura âgée de 15 ans, ont perdu la vie après avoir été percutés par un chauffard alcoolisé et sous l’emprise de stupéfiants.
« Il nous a détruits, il doit payer »
Le 7 octobre 2020, cet individu a été jugé pour homicide involontaire aggravé par trois circonstances. Le tribunal de Lisieux (Calvados) l’avait condamné à 7 ans de prison ferme et à verser d’importants dommages et intérêts aux parties civiles, relate Actu.fr. Mais à ce jour, Nicole et Daniel n’ont toujours pas été indemnisés.
De surcroît, ils ont dû débourser 14.000€ de frais d’obsèques et n’ont reçu aucun remboursement. « On aimerait pouvoir faire notre deuil et essayer d’avancer. Dans ces conditions, c’est impossible. On y pense nuit et jour », se désole le couple Juchors. « Il nous a détruits, il doit payer », ajoute-t-il.
Leur fils et leur petite fille tués par un chauffard : « Il nous a détruits, il doit payer » https://t.co/ZVMBYkMHXe via @actufr
— Le Pays d’Auge (@pays_dauge) March 20, 2023
Et la situation est d’autant plus difficile à supporter qu’ils ont « tout perdu ». Leur autre fils est également décédé dans un accident de moto à Lisieux, plusieurs années avant ce drame-ci. Pour eux, les fêtes et les anniversaires sont devenues « des tortures » et leur douleur est sans bornes. « Qui peut imaginer que des parents enterrent leurs deux enfants et une de leur petite fille ? »
« Mais nous, on nous laisse dans notre douleur »
Et chaque fois que des événements surviennent en rapport avec ce tragique accident – que ce soit en lien avec leur avocate, le tribunal, ou lors de la réception d’un courrier concernant cette affaire – la souffrance de Nicole et Daniel Juchors ne fait que croître.
« En septembre, avec mon mari, nous avons été convoqués au SPIP (Service pénitentiaire d’insertion et de probation) de Lisieux pour nous informer que l’automobiliste avait demandé l’autorisation de pouvoir sortir de prison le week-end pour voir sa famille », détaille Nicole Juchors auprès de nos confrères. « Que voulez-vous répondre à ça ? Nous n’y étions pas favorables, évidemment. Au final, je ne sais pas si la justice lui a donné l’autorisation, mais à la limite, je ne préfère même pas le savoir », souligne-t-elle. « On dirait qu’en France, on protège les délinquants. Mais nous, on nous laisse dans notre douleur », conclut amèrement le couple.
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