Le producteur de la comédie musicale « Bernadette de Lourdes », Roberto Ciurleo, ne décolère pas. Il dénonce le traitement dont il fait l’objet avec le Pass Culture, mis en place par le gouvernement pour les jeunes, qui lui a refusé son spectacle historique alors qu’il a pu être utilisé pour la fête de l’Humanité les 13, 14 et 15 septembre dernier.
Dans l’émission Punchline ce samedi, ainsi qu’au micro de Jean-Marc Morandini ce lundi, de même que sur ses réseaux sociaux, le producteur de la comédie musicale « Bernadette de Lourdes » a exprimé son vif mécontentement à propos de l’inéligibilité de son spectacle au Pass Culture. Celui-ci a en revanche permis aux jeunes d’aller à la fête de l’Huma, très politisée.
« Un danger pour la laïcité »
« Très sincèrement, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer ! Mais avec ce formidable Pass Culture, vous pouvez aller applaudir Fabien Roussel à la Fête de l’Humanité. En revanche, vous ne pouvez pas aller voir le spectacle de Bernadette de Lourdes, parce que c’est considéré comme un danger pour la laïcité », a écrit ce samedi sur X Roberto Ciurleo, avant de souligner qu’il y a « un vrai problème ». « Je crois réellement que la laïcité est en danger, je suis bien d’accord avec ça. Alors, bonne fête de l’Huma, et réfléchissons à tout cela », a-t-il conclu, joignant à ce message une vidéo dans laquelle il exprime sa déception.
Dans l’émission Morandini Live, le producteur a de nouveau mentionné que son spectacle historique « s’est vu refuser cette année le Pass Culture, empêchant ainsi quasiment 12 à 13.000 jeunes spectateurs de venir [le] voir ». « Le rectorat de Versailles nous a dit que ça posait des questions quant à la laïcité », a-t-il ajouté.
« Il ne faut pas qu’il y ait de prosélytisme »
Roberto Ciurleo a poursuivi : « D’un côté, on n’est pas éligible parce qu’on remet en doute la laïcité autour de ce spectacle. Et là, ce week-end – avec de l’argent public, puisque le Pass Culture c’est l’argent de nos impôts – vous pouviez aller à la Fête de l’Humanité. » « C’est scandaleux. Je trouve ça répugnant », a-t-il lancé. « D’un côté, ce n’est pas respecter le monde de la culture – un spectacle comme Bernadette, ça fait vivre directement 150 personnes, et indirectement de 300 à 400 personnes – et de l’autre côté, les meetings présents autour du concert […] ont été financés en partie par l’argent public », s’est-il indigné.
Ce qui dérange par-dessus tout Roberto Ciurleo, c’est de constater que l’argent du Pass Culture puisse financer le concert de la Fête de l’Huma. « Pour l’obtention de ce Pass Culture, pour être éligible, il ne faut pas qu’il y ait de prosélytisme », a-t-il martelé, indiquant très agacé qu’à la fête de l’Huma, l’environnement est « hautement politisé ». En effet, des personnalités politiques interviennent et il y a également la distribution de flyers.
Étant donné que la société de Roberto Ciurleo est basée à Boulogne-Billancourt, celle-ci dépend du rectorat de Versailles. Le producteur suppose donc que le rectorat a fait un « raccourci » en pensant que ce spectacle s’adressait avant tout à des élèves issus d’écoles de l’enseignement catholiques, raison pour laquelle le Pass Culture n’a pas été accordé à sa comédie musicale. « On a fait un recours dans les règles de l’art. On n’a toujours pas de réponse », s’est-il encore désolé au micro de Jean-Marc Morandini ce lundi.
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