Des manifestants ont défilé samedi après-midi à Paris et dans plusieurs villes de France pour exprimer leur « solidarité avec le peuple de Gaza » et demander l’arrêt des bombardements du territoire palestinien par l’armée israélienne.
« Imaginer ses collègues travailler sans eau, sans électricité, amputer sans antalgiques sous les bombardements, avec des militaires armés qui entrent dans les lieux de soins est révoltant », explique Nora (elle n’a pas donné son nom), membre du collectif « Soignants pour Gaza ». « On soutient les civils, pas le Hamas. Une vie vaut une vie », ajoute cette aide-soignante de 30 ans.
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée samedi dans son 64e jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre. Selon Israël, 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors de cette attaque et 240 personnes enlevées et emmenées à Gaza, dont 138 restent captives.
À Paris samedi après-midi, un rassemblement s’est par ailleurs tenu devant l’université de la Sorbonne, à l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. Quelques dizaines de personnes y ont participé, derrière une banderole « Halte au massacre à Gaza, cessez-le-feu immédiat », a constaté une journaliste de l’AFP.
À Marseille, les manifestants étaient environ 500, d’après la police. Cette manifestation dans la cité phocéenne à l’appel du collectif « Urgence Palestine Marseille » avait été interdite par la préfecture de police « en raison de risques graves de trouble à l’ordre public » face à des mots d’ordre jugés susceptibles « d’importer des logiques d’affrontement ». Mais la justice administrative a finalement suspendu l’arrêté après avoir été saisie en référé par les organisateurs.
À Strasbourg 400 personnes ont défilé, à Lille quelques 200, selon les préfectures respectives. D’autres manifestations ont également eu lieu à Annecy (200 participants selon la préfecture) ainsi que dans l’ouest, à Nantes, Morlaix ou encore Saint-Brieuc.
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