Ce lundi 5 juin, devant une école de Valence (Drôme), des trafiquants de drogue ont proféré des menaces de mort à l’encontre d’enfants et de leurs parents. Dès le lendemain matin, la police municipale s’est postée devant cet établissement scolaire mais aucun élève ni professeur ne s’est présenté.
Devant l’école Brossolette ce lundi vers 13 h 30, une rixe a éclaté entre deux groupes armés, l’un appartenant au quartier du Plan et l’autre au quartier de Fontbarlettes, relate France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Ces dealers ont également menacé les parents d’élèves et leurs enfants, présents au moment des faits, créant la psychose.
Les enseignants décident d’exercer leur droit de retrait
« On va vous tuer, vous gênez notre business », ont lancé les trafiquants de stupéfiants à l’encontre des parents et enfants qui se trouvaient devant l’école, au moment de la bagarre. Ces menaces ont semé un vent de panique. Parents et enfants se sont aussitôt réfugiés dans l’établissement scolaire.
Constatant le danger de la situation, les équipes éducatives de l’école Brossolette mais aussi celles de Jules-Vallès, ont décidé d’exercer leur droit de retrait. En conséquence, aucun enseignant ne s’est présenté à son poste ce mardi matin, pas plus que les élèves ne sont venus en classe.
Renforcement de la présence policière
Ainsi que l’a annoncé la préfecture, un renforcement au niveau des effectifs des forces de l’ordre a été déployé aux abords de ces deux établissements scolaires dès ce mardi matin, aux heures d’entrée et de sortie des élèves, précise BFMTV. De plus, l’inspecteur d’académie a prévu des enseignants remplaçants, pour les élèves qui se présenteraient à l’école.
Dans ce quartier du Plan, gangréné par les trafics de drogue, un climat de violences règne depuis plusieurs mois, indique encore France 3. BFMTV stipule qu’à seulement quelques dizaines de mètres de l’une des écoles se trouvent plusieurs points de deal. Ce climat est d’autant plus inquiétant que quatre personnes ont récemment été tuées par balles à Valence.
Une cellule d’écoute va être mise en place ce jeudi
Ainsi que le rapporte Le Dauphiné libéré, le maire Les Républicains de la ville, la préfète de la Drôme ainsi que le directeur académique ont annoncé dans un communiqué commun qu’ils condamnaient « fermement » ces agissements ayant « pour seul but d’entretenir un climat anxiogène dans des quartiers déjà fragilisés par la délinquance ». « Les comportements menaçants d’un groupe d’individus […] ont suscité l’émoi légitime des parents d’élèves et des équipes éducatives », est-il encore mentionné. Le maire, la préfète et le directeur académique « s’engagent, ensemble, à mettre en œuvre toutes les mesures visant à rassurer les populations et notamment les parents, les enseignants, les personnels municipaux et les écoliers », précise le communiqué, soulignant que « l’enquête en cours n’a pas permis de constater, à ce stade, l’usage effectif d’armes à feu ».
Ce jeudi 8 juin, une cellule d’écoute va par ailleurs être mise en place par l’Éducation nationale dans les deux écoles. Selon les informations relayées par BFMTV, aucune plainte n’avait encore été déposée ce mardi 6 juin.
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